Quantcast
Channel: Journal de Denis Chautard
Viewing all 2414 articles
Browse latest View live

La passion de la rencontre, le dernier ouvrage de Stan Rougier

$
0
0
La passion de la rencontre, le dernier ouvrage de Stan Rougier

La passion de la rencontre, le dernier ouvrage de Stan Rougier

En collaboration avec Nathalie Calmé

Editions le Relié, 2014

Dans ce nouvel ouvrage, La passion de la rencontre, Stan Rougier s'interroge : « La vie terrestre ne serait-elle pas une école où nous apprenons à écouter battre le cœur des autres ? ». Il nous rappelle aussi que « la beauté du monde est celle de nos affections ». « Voilà, la finalité de notre vie : les liens que nous aurons tissés, les amitiés et les amours que nous aurons ébauchés sont là pour durer toujours, pour combler nos cœurs de la plus intense félicité ».

L'auteur nous offre un florilège de portraits. A travers des souvenirs, des extraits de correspondances, le récit d'anecdotes pittoresques et émouvantes, il nous parle avec sa passion coutumière des hommes et des femmes qui ont marqué sa vie. « Je n’ai pas toujours cru en Dieu, dit-il, mais j’ai vu Sa trace ». C’est cette trace qu’il nous dévoile ici sur ces visages étonnamment variés, qui ont cependant un trait commun : ce sont des chercheurs de sens et des grands vivants. Parmi les soixante-sept personnalités évoquées, « certaines m'ont fait naître, écrit Stan Rougier, d'autres m'ont fait grandir. C'est un hommage que je veux rendre, une immense gratitude aussi. » Citons quelques noms. Par ordre alphabétique : l'Abbé Pierre, Yvan Amar, Alain Chevillat, Maurice Clavel, Olivier Clément, Arnaud Desjardins, Mireille Dumas, Sœur Emmanuelle, Cardinal Etchegaray, Pape François, Guy Gilbert, Robert Hossein, Lanza del Vasto, Cardinal Lustiger, Philippe Maillard, Patrick Poivre d'Arvor, Marthe Robin, Frère Roger, Christiane Singer, Faouzi Skali…

« Plus je réfléchis sur ma propre existence, confie-t-il, plus j'ai le sentiment que l'essentiel s'est joué dans mes rencontres quotidiennes. (…) Au Jugement dernier, il ne me sera pas demandé combien de pays j'ai visité ou combien de livres j'ai écrit, mais seulement : Qui as-tu regardé avec le regard valorisant que posait le Christ sur ceux qu'il a rencontrés ? ». Stan Rougier garde aussi en mémoire ces multitudes avec lesquelles il a pu échanger par courrier, à la suite de ses homélies données à la radio ou à la télévision, ou bien après la lecture d’une de ses chroniques publiées dans La Croix, Le Monde, Panorama, Peuples du monde, Prier, Sources…

L’auteur persiste et signe : l’Avenir est à la tendresse, son premier livre, annonçait La passion de la rencontre, le trente-septième. « Tant de dialogues, tant d’écoute des autres, tant de visages aux horizons si divers m’ont ancré dans la certitude que les paroles plurielles, les cultures arc-en-ciel empruntent un chemin qui a un avenir… ».

Au regard de sa foi et de ses quatre-vingt-quatre ans, Stan Rougier nous confie son rêve : « Parvenir à aimer comme Dieu aime ». (Juliette Lérins)

Commander le livre


La passion de la rencontre, le dernier ouvrage de...

$
0
0

Homélie du dimanche 7 septembre 2014

$
0
0
Homélie du dimanche 7 septembre 2014

Ezéchiel 33, 7-9 ; Psaume 94 ; Romains 13, 8-10 ; Matthieu 18, 15-20

“Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute.” C’est une invitation exigeante, mais qui comporte d’abord une évidence simple. Il est écrit : “Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul.” Et non pas : “Quand ton frère a fait une bêtise, raconte ça tout de suite à tout le voisinage !”

L’invitation de Jésus suggère une méthode progressive dans la responsabilité les uns des autres : va d’abord seul, puis avec deux ou trois, puis mets l’Eglise dans le coup. Et puis s’il refuse encore, “considère-le comme un païen et un publicain”. L’expression peut paraître méprisante, mais il n’en est rien puisqu’on se souvient que Jésus était l’ami des païens et des publicains. J’en ai même trouvé une jolie traduction : “Approche-toi de lui comme s’il était encore sans baptême, parle-lui comme si tu t’adressais à quelqu’un qui n’a jamais entendu parler ni de la croix, ni de l’amour.”

“Je fais de toi un Guetteur”, disait Ezéchiel. Guetter, être à l’affût, on le fait facilement, mais c’est souvent pour critiquer. Alors qu’il y a là invitation à être responsables les uns des autres. L’Église chrétienne, la communauté comme on dit, a une mission de solidarité, contrairement à ce que pensent peut-être encore quelques uns qui n’ont recours au lieu église que pour leur prière personnelle.

Quand une famille est accueillie devant tout le monde pour un baptême, quand des jeunes font profession de foi, quand des jeunes se marient, bref, en toute célébration, il y a des paroles dont la communauté devient témoin. Les célébrations communautaires de la pénitence sont aussi un bon moment où l’on sent une solidarité de tous autour de soi. Je me rappelle qu’à la sortie d’une célébration d’obsèques où beaucoup avaient participé à un geste symbolique quelqu’un m’avait remercié en cherchant ses mots : “Vous nous avez fait faire un exercice de collectivité.” Pour ma part, je suis devenu encore plus sensible à cette question communautaire le jour où j’ai célébré un mariage qui a duré moins de deux mois… sans que personne de l’assemblée ne soit même mis au courant de la séparation. Exemple parfait de disfonctionnement communautaire. Evidemment je ne rêve pas qu’on aurait pu éviter la rupture de ce couple, mais on aurait pu espérer que, parmi ces amis d’un jour, il y en ait eu au moins quelques uns pour être proches lors de l’événement douloureux. Depuis, je ne célèbre plus de mariage sans lire, avec l’accord des mariés, quelques lignes de leurs projets de vie à tous les participants pour les rendre témoins, c’est à dire solidaires.

Le côté personnel de l’invitation de Jésus est difficile : “Va lui parler, va le trouver, va l’avertir.” Oui mais de quel droit ? Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. Je vais me faire rabrouer. Ne plus faire de ragots par derrière n’est déjà pas si mal, mais c’est autre chose d’oser aller dire. Il y faut une relation d’amitié. Il faut croire que tout peut changer chez l’autre et que si personne ne dit jamais rien, rien ne sera jamais possible. C’est là le rappel que la communauté n’est pas d’abord une structure mais des personnes. C’est à des hommes et pas à des règles que Jésus a confié le pouvoir de lier et de délier. Il leur a confié rien moins que son pouvoir de Messie, celui qui est rapporté par Saint Luc au chapitre 4 : “L’Esprit de Dieu m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance, et aux affligés la joie.”

“Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux.” C’est fabuleux le pouvoir que Jésus peut accorder à la communion entre deux ou trois personnes. Je crois que certains textes juifs l’affirment aussi : quand plusieurs sont rassemblés pour étudier la Torah, la présence divine est là. Promesse de présence qui rejoint celle de l’ange qui avait dit à Joseph, en annonçant la naissance de Jésus : “On l’appellera Emmanuel”, c’est-à-dire «Dieu avec nous», et celle de Jésus lui-même avant de quitter notre terre, quand il dit à ses amis : “Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps.”

J’ai lu que les chrétiens, pendant plusieurs siècles, quand ils étaient réunis comme nous pour l’Eucharistie et qu’ils disaient : «Voici le corps du Christ !», désignaient, non pas le pain eucharistique, mais leur propre assemblée.

Robert Tireau, prêtre du diocèse de Rennes

Lien à la source

Homélie du dimanche 7 septembre 2014...

$
0
0

France : une réunion pour les chrétiens et les minorités d'Irak

$
0
0
France : une réunion pour les chrétiens et les minorités d'Irak

Une réunion sur la situation des chrétiens d’Irak et de toutes les minorités opprimées par l’« État islamique » s’est tenue mercredi au Quai d’Orsay. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, ont reçu des représentants de l’Église catholique et des Églises chrétiennes d’Orient, des associations ainsi que le préfet chargé de la coordination de l’accueil des réfugiés irakiens. L’objectif de cette rencontre était d’évaluer et d’amplifier l’action menée sur les plans sécuritaire, politique et humanitaire. Les participants parmi lesquels le directeur général de l’Œuvre d’Orient Mgr Pascal Gollnisch ont transmis aux ministres français plusieurs demandes.

Au premier rang des requêtes formulées : la sécurisation des zones chrétiennes et la neutralisation des terroristes, en Irak et en Syrie, la création d’une police d’autodéfense pour les chrétiens ainsi qu’une zone sécuritaire chrétienne. Sur le plan politique, les participants appellent à soutenir le gouvernement de Bagdad, comme gouvernement d’unité nationale, où chacun trouve sa place. Concernant l’aide humanitaire, les pouvoirs publics, la communauté internationale, le HCR et les États sont appelés à intensifier leur aide. Les participants réclament par ailleurs que l’accueil en France de réfugiés soit accompagné par les Églises et les associations, en évitant un éparpillement des familles tout en soulignant qu’un départ massif d’Irak serait un échec pour les droits de l’Homme, pour l’Irak et pour la communauté internationale.

Par ailleurs, précise l’Œuvre d’Orient sur son site, des images de nombreuses personnes décapitées ont été remises par Mgr Pascal Gollnisch à Laurent Fabius de la main à la main. Leur authentification est en cours. Les deux ministres francais ont de leur côté rappelé les efforts poursuivis par la France, à titre national et en coopération avec ses partenaires, pour que la protection des minorités en Irak soit assurée, que des secours d’urgence soient apportés aux personnes déplacées et réfugiées et que l’« Etat islamique » soit combattu.


Lien à la Source

France : une réunion pour les chrétiens et les...

$
0
0

L'Unicef alerte sur la violence "omniprésente" envers les enfants

$
0
0
L'Unicef alerte sur la violence "omniprésente" envers les enfants

Manifestante en Inde, le 13 septembre 2013, dénonçant les viols commis dans ce pays

Des violences sexuelles sur 120 millions de filles, des châtiments corporels sur un milliard de mineurs, un homicide sur cinq frappant les moins de 20 ans: l'Unicef dresse un sombre tableau des sévices envers les enfants dans le monde et appelle à "agir".

"Ce sont des données qui mettent mal à l'aise" prévient Anthony Lake, directeur général du fonds des Nations unies pour l'enfance, cité dans un communiqué présentant le rapport.

La violence "porte principalement atteinte aux enfants, mais elle déchire aussi le tissu social en mettant en péril la stabilité et le progrès", poursuit-il.

Intitulée "Cachée sous nos yeux" et résultant de "la plus importante collecte de données jamais effectuée" sur le sujet dans 190 pays, l'étude vient rappeler que la violence faite aux enfants reste un phénomène "omniprésent", mais encore "insuffisamment documenté et dénoncé".

Premier constat glaçant de l'Unicef: près d'une fille de moins de 20 ans sur dix dans le monde a déjà souffert d'agressions sexuelles. Mais les filles sont inégalement exposées à ce type de violence en fonction de leur pays d'origine.

Ainsi, dans 13 des 18 pays d'Afrique subsaharienne disposant de données, au moins 10% des adolescentes ont fait état de rapports sexuels forcés. Elles étaient moins d'un pour cent à signaler des violences sexuelles dans les pays d'Europe centrale et orientale.

Parmi les adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans, une sur trois a été victime de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles perpétrées par son mari ou partenaire.

Autre constat: près de la moitié des filles de 15 à 19 ans dans le monde (environ 126 millions) pensent qu'il est parfois justifié qu'un mari ou un partenaire frappe ou batte sa femme.

Cette proportion est plus importante chez les femmes que chez les hommes, dans certains pays. L'Unicef l'explique par le poids des normes sociales et le manque d'éducation.

Parmi les adolescentes victimes de violences physiques et/ou sexuelles, la moitié admet ne jamais en avoir parlé, et 7 sur 10 n'ont jamais demandé d'aide pour mettre fin à leur situation.

Les garçons, bien que moins exposés aux violences sexuelles, "sont également en position de risque", souligne l'Unicef. Toutefois, elle ne dispose pas d'estimation mondiale à "cause de l'absence de données comparables dans la plupart des pays".

- Changer les mentalités -

Le rapport dénonce également la prévalence des homicides, première cause de mortalité chez les adolescents dans certaines régions du monde.

Sur les 95.000 enfants victimes d'homicides en 2012, la grande majorité (85.000) vivait dans des pays à faible revenu ou intermédiaire, principalement en Amérique latine et en Afrique.

Au Panama, au Venezuela ou encore au Brésil, l'homicide est la principal cause de décès chez les adolescents âgés de 10 à 19 ans, tandis que le Nigeria compte le plus grand nombre d'enfants (13.000) tués en 2012.

Le rapport souligne également la prévalence des violences infligées aux enfants par leurs parents ou toute autre figure d'autorité : 6 enfants sur 10 âgés de 2 à 14 ans (soit près d'un milliard) subissent des châtiments corporels.

Paradoxalement, seulement trois adultes sur 10 dans le monde estiment que le châtiment corporel est nécessaire à l'éducation des enfants, mais "certaines formes de violences sont socialement acceptées ou pas considérées comme de la maltraitance".

Là encore, l'Unicef rappelle que ces actes dépendent beaucoup du niveau de revenus ou de l'éducation et qu'il faut agir pour un changement des mentalités. "Les faits contenus dans ce rapport nous obligent à agir", insiste M. Lake.

Pour "éradiquer la violence envers les enfants" généralement moins bien protégés que les adultes, l'Unicef préconise, entre autres, "de renforcer les systèmes judiciaires, pénaux et sociaux", de "collecter des éléments de preuve" concernant la violence et ses coûts humains et socio-économiques. Elle insiste également sur la sensibilisation du public.

L'agence rappelle que les chiffres dévoilés représentent une "estimation minimale du problème", car elles ne proviennent que de personnes ayant accepté de s'exprimer.

AFP

Lien à la Source

Vivre ensemble, quelle histoire ! par Arnaud Favart

$
0
0
Vivre ensemble, quelle histoire ! par Arnaud Favart

Une brume matinale flotte sur la Dordogne. Un ragondin s'affaire sur la berge, une marmaille de canards s'ébat à contre-courant. Deux poules d'eau tentent une sortie de roseau tandis qu'une corneille déchire le silence du ciel. Perché sur un vieux tronc, un héron guette sa proie et observe dédaigneux ce beau monde qui s'agite.

Vivre ensemble, quelle histoire !

De part et d'autre des rives du Tigre et de l'Euphrate, du Nil, du Dniepr ou de l'Oubangui se déroulent d'autres batailles plus sanglantes. Comme on s'est battu autrefois de part et d'autre de la Marne, du Danube ou de la Méditerranée. Cent ans après la première guerre mondiale, les nations n'auraient-elles rien appris ?

Est-il possible de vivre ensemble sans en faire toute une histoire ?

C'est précisément le lot de la condition humaine de ne pas savoir échapper au flux et au reflux de l'histoire. Nous marquons nos territoires, nous jalousons les réussites, nous revendiquons un semblant de vérité ou de pouvoir immémorial. Même les plus cloîtrés des moines avouent y être exposés. Petite ou grande, l'histoire s'écrit avec les conflits de table et de voisinage. Dans la cage d'escalier, l'odeur du mouton m'écœure, la morue qui dessale me dégoûte, mais mon andouillette les chasse.

On a craint un moment que le conflit israélo-palestinien s'importe massivement dans les cités. Il y est certainement présent. Il est surtout emblématique d'une peur grandissante, celle de voir toute identité diluée dans le grand tout d'un monde métissé, mondialisé, voire unisexué.

Le recours aux religions ne manque pas de m'interroger sur leur capacité à alimenter des clivages plutôt que des alliances. Pour contrebalancer leur propension naturelle à l'hégémonie, pourquoi n'ont-elles pas davantage développé une éducation propre à résister à toute forme d'instrumentalisation et de violence ?

Pour les chrétiens, la croix du Christ et l'Evangile des Béatitudes nous renvoient à ce travail d'alliance sans cesse à reprendre dans les cœurs et les institutions : passer de la méfiance au dialogue, de l'arrogance à la justice, de l'hostilité à l'hospitalité.

Arnaud Favart Vicaire général de la Mission de France

Editorial du N°368 de Septembre 2014 de la Lettre d’Information de la Communauté Mission de France


8 septembre, Fête de la Naissance de la Vierge...

$
0
0

Communion aux remariés. Le oui "in pectore" de François

$
0
0
Communion aux remariés. Le oui "in pectore" de François

Le pape a voulu que le débat ait lieu. Il ne dit pas dans quel camp il se situe, entre les partisans et les opposants, mais il semble beaucoup plus proche des premiers que des seconds. Un théologien australien explique pourquoi

ROME, le 8 septembre 2014 – Parmi les gens qui réclament un changement radical dans la pratique et la doctrine de l’Église en ce qui concerne le mariage, celui qui s’est exprimé le plus récemment est Johan Jozef Bonny, l’évêque d’Anvers, en Belgique.

Il l’a fait, au début de ce mois de septembre, sous la forme d’un mémorandum de trente pages, rédigé en plusieurs langues, qu’il a fait parvenir, entre autres, au pape François.

En effet c’est immanquablement sur le soutien présumé de Jorge Mario Bergoglio que s’appuient ceux des cardinaux, évêques ou théologiens qui appellent de leurs vœux ce changement et donc l’autorisation aux divorcés remariés d’accéder à la communion eucharistique. Une question qui sera le clou du synode des évêques consacré à la famille qui est convoqué à Rome au début du mois d’octobre pour une première session.

Le pape François n’a jamais indiqué de manière explicite quelle était son opinion à propos de ce débat – auquel il a volontairement donné libre cours – entre les partisans du changement et ceux qui y sont opposés.

C’est ainsi que, par exemple, lorsqu’il a défendu en termes vigoureux l'encyclique "Humanæ vitæ" de Paul VI, il a déçu les novateurs, parce que ceux-ci voient précisément dans cette encyclique une manifestation caractéristique du décalage désastreux entre le magistère de l’Église d’une part et l’esprit du temps et la pratique des fidèles eux-mêmes d’autre part.

Mais, en sens inverse, il y a des témoignages de plus en plus nombreux à propos de la manière dont Bergoglio, lorsqu’il était archevêque, encourageait les prêtres de son diocèse à donner la communion même à des personnes vivant en concubinage ou à des divorcés remariés. Lui-même, en tant que pape, aurait conseillé, au mois d’avril dernier, par téléphone à une femme de Buenos Aires, mariée civilement à un divorcé, d’"aller recevoir la communion dans une autre paroisse si son curé ne la lui donnait pas". Cette histoire, qui a été racontée par la femme, n’a pas fait l’objet d’un démenti.

En tout cas, l'idée que le pape François penche plutôt du côté des novateurs est confortée par les compliments qu’il a adressés, à plusieurs reprises, au numéro 1 des partisans du changement, le cardinal Walter Kasper, qu’il a chargé d’introduire la discussion sur le thème de la famille lors du consistoire des cardinaux qui s’est tenu au mois du février dernier.

Cette mission confiée à Kasper suffisait en elle-même à marquer un tournant. Au début des années 90, le cardinal allemand, qui était à cette époque évêque de Rottenburg, a été, conjointement avec Karl Lehmann, évêque de Mayence, et Oskar Saier, évêque de Fribourg-en-Brisgau, l’un des principaux participants à un affrontement mémorable avec Joseph Ratzinger, qui était alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, précisément à propos de la question de l’accès des divorcés remariés à la communion. Cet affrontement s’est terminé par la victoire de Ratzinger, qui bénéficiait du plein appui de Jean-Paul II. Pendant une vingtaine d’années, Kasper n’est plus intervenu à ce sujet mais, depuis que Bergoglio est pape, le cardinal octogénaire est revenu en première ligne pour proposer de nouveau ses thèses, cette fois-ci avec le soutien manifeste du successeur de Pierre.

Mgr Bonny, avant d’être nommé en 2009 évêque du diocèse belge d’Anvers, a été un très proche collaborateur de Kasper au conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, que présidait ce cardinal. Et dans le mémorandum par lequel il réclame maintenant un changement non seulement dans la pratique mais également dans la doctrine de l’Église en ce qui concerne le mariage, les citations du pape François sont surabondantes. Et elles sont toutes interprétées dans un sens favorable au changement.

On peut donc se poser la question : jusqu’à quel point est-il justifié de ranger François dans le camp des novateurs, en ce qui concerne la question de l’accès des divorcés remariés à la communion ? Et si cette convergence existe, est-elle seulement occasionnelle ou de fond ?

Une réponse à cette question est donnée par un théologien qui est déjà intervenu sur ce site pour présenter les nouveautés en termes de méthode que contient "Evangelii gaudium", le document le plus représentatif du pape Bergoglio : l'Australien Paul-Anthony McGavin (photo), 70 ans, prêtre du diocèse de Canberra et Goulburn, assistant ecclésiastique à l'Université de Canberra.

McGavin penche en faveur d’un changement et il ne dissimule pas le fait qu’il est en accord avec les opinions de Kasper. Mais ce n’est pas de cela qu’il est question dans son essai. Celui-ci est plutôt consacré à montrer l’affinité existant entre les propositions d’innovation et la "méthodologie" de François, méthodologie qui rejette tout "système fermé", aussi bien en matière pastorale que dans le domaine de la doctrine.

À en croire McGavin, Ratzinger lui-même avait une méthodologie tout aussi "ouverte". Et, dans la partie initiale de son essai, il développe abondamment le thème de cette affinité entre les deux derniers papes. À tel point que, lorsqu’on le lit, on est conduit à penser que François s’apprête à réaliser ce que Benoît XVI était lui aussi prêt à faire.

Cependant c’est sur le pape régnant que se concentrent les attentes. Parce que, en fin de compte, après les deux synodes, c’est lui qui décidera quelle est la voie à suivre, à propos du mariage en général et à propos de l’accès des divorcés remariés à la communion en particulier.

Une voie d’innovation pastorale, et peut-être aussi d’innovation doctrinale, qui – si l’on s’en tient à l’argumentation de McGavin – serait déjà présente dans l’esprit de François.

Sandro Magister

Lien à la Source

9 septembre, fête de Pierre Claver jésuite espagnol missionnaire en Colombie auprès des esclaves africains

$
0
0
9 septembre, fête de Pierre Claver jésuite espagnol missionnaire en Colombie auprès des esclaves africains

Saint Pierre Claver, né le 26 juin 1580 à Verdú, près de Lerida (Espagne) et décédé le 8 septembre 1654 à Carthagène (Colombie), était un prêtre jésuite espagnol, missionnaire en Amérique du Sud, particulièrement auprès des esclaves africains.

Béatifié le 16 juillet 1850 par Pie IX, il est canonisé le 15 janvier 1888 par Léon XIII. En 1896 le même Léon XIII, qui lui vouait une grande dévotion, le déclare « patron universel des missions auprès des Noirs ». En 1985 il est également déclaré « défenseur des droits de l’homme ». Pierre Claver est également le saint patron protecteur de la Colombie. Liturgiquement il est commémoré le 9 septembre.

Pierre Claver naît en 1580 près de Barcelone dans une famille de paysans espagnols. Doué, il fait des études chez les jésuites avant d'entrer à 20 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tarragone (7 août 1602). Durant ses études de philosophie à Palma de Majorque (1605-1608) il se lie d'amitié avec le saint frère jésuite Alphonse Rodriguez, portier du collège qui lui parle fréquemment des nouvelles missions en Amérique. Ainsi grandit en lui le désir de partir en mission dans le Nouveau Monde.

Au terme de son voyage, il parvient en 1610 en Colombie, à Carthagène. Le 19 mars 1616 il est ordonné prêtre à Carthagène. Le jour de sa profession religieuse définitive il signe la formule de ses vœux de religion: «Petrus Claver, Aethiopium semper servus». ('Pierre Claver, esclave des Africains, pour toujours')

Dans ce port arrivent par centaines les esclaves noirs, entassés dans les cales des navires négriers. Leur souffrance et leur déchéance sont indescriptibles. Ils sont traités comme des animaux. Depuis 1605, un autre jésuite, le père Alonso de Sandoval défend leur cause. Pierre Claver poursuit son action; il les nourrit, les soigne, les habille, les console, les évangélise. Il se consacre aussi aux condamnés à mort et à tous les plus misérables. Quarante ans de dévouement marqués par de nombreuses conversions. Il meurt, épuisé physiquement et moralement. Il est enterré à Carthagène. Son corps repose sous l'autel principal de l'église Saint-Pierre-Claver de la ville où il passa 40 ans au service des plus démunis.

Lien à la Source

9 septembre, fête de Pierre Claver jésuite...

$
0
0

De hauts responsables musulmans ont signé ce mardi un "appel de Paris" pour défendre ces "frères en Dieu", les chrétiens d'Orient .

$
0
0
De hauts responsables musulmans ont signé ce mardi un "appel de Paris" pour défendre ces "frères en Dieu", les chrétiens d'Orient .

L'islam de France affiche sa solidarité envers les chrétiens d'Orient : de hauts responsables musulmans ont signé mardi un "appel de Paris" pour défendre ces "frères en Dieu" et tenter d'empêcher des jeunes de tomber dans le jihadisme. Le texte, signé à la Grande mosquée de Paris, est porté par la coordination Chrétiens d'Orient en danger (Chredo), le président du Conseil français du culte musulman (CFCM, instance de représentation des 3,5 à 5 millions de musulmans de France) Dalil Boubakeur et ses vice-présidents Anouar Kbibech et Ahmed Ogras.

Un "acte symbolique, fraternel, de solidarité et d'humanité" envers les chrétiens d'Orient

"Les signataires tiennent à réaffirmer leur soutien aux frères chrétiens d'Orient, pour la plupart arabes, ainsi que pour toutes les autres minorités de la région, qui sont victimes actuellement d'une grave campagne destructrice menée par ces groupes terroristes menaçant leur existence même", souligne cet "appel de Paris". Le recteur de la Grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur a évoqué devant la presse un "acte symbolique, fraternel, de solidarité et d'humanité" envers les chrétiens d'Orient, ces "frères en Dieu".

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, chargé des cultes, a salué cette initiative, qui "constitue un démenti apporté à ceux qui s'efforcent d'établir des amalgames entre le terrorisme et la religion musulmane, au risque de dresser les Français les uns contre les autres". Cette "déclaration solennelle" s'accompagne d'un "plan d'actions", a assuré le président de la Chredo, Patrick Karam. Ainsi, les "mosquées de France et d'Europe" seront appelées à dire des prières lors du prêche de vendredi prochain en solidarité aux chrétiens d'Orient, selon un communiqué. En outre, une "conférence internationale" sur ce sujet se tiendra à Paris, probablement le samedi 6 décembre, avec autour de la table des religieux, laïcs, diplomates et responsables gouvernementaux.

"Nous appelons les musulmans de France et les plus jeunes d'entre eux à ne pas se tromper de combat"

Les signataires de l'"appel de Paris" entendent également prendre "à témoin la communauté musulmane pour demander à tous les responsables politiques de redoubler de vigilance face aux menées subversives qui ciblent les jeunes musulmans d'Europe, particulièrement les plus fragiles d'entre eux". Selon une source proche du dossier, plus de 900 personnes françaises ou résidant en France projetteraient de partir en Syrie et en Irak pour combattre dans les rangs jihadistes, y sont déjà, sont en transit ou en sont revenues. "Nous appelons les musulmans de France et les plus jeunes d'entre eux à ne pas se tromper de combat.

Leur véritable jihad n'est pas en Syrie ou en Irak, il est en France: c'est le combat de l'intégration, de la réussite sociale, du vivre-ensemble", a souligné Anouar Kbibech, président du Rassemblement des musulmans de France (RMF), qui dit représenter 550 mosquées. Les responsables musulmans de France ne sont toutefois pas parvenus à parler d'une seule voix sur le sujet des chrétiens d'Orient. Tout en condamnant fermement les "crimes" des jihadistes de l'Etat islamique (EI), l'Union des mosquées de France (UMF) de Mohammed Moussaoui, ancien président du CFCM, ne s'est pas jointe à "l'appel de Paris", pas plus que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), réputée proche des Frères musulmans. Quant au recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, souvent critique envers le CFCM, il a, dans un communiqué, enjoint ses responsables à aller plus loin en prenant "rapidement l'initiative d'un rassemblement national pour dénoncer toutes les forces obscures qui exploitent l'islam".

Lien à la Source

Dimanche 28 septembre 2014 : les « virades de l’espoir » avec « Vaincre la Mucoviscidose »

$
0
0
Dimanche 28 septembre 2014 : les  « virades de l’espoir » avec « Vaincre la Mucoviscidose »

Avec Laetitia à Evreux et son compagnon Julien parti faire le tour de France à pieds, avec Jérémie qui nous accompagne de « là-haut » mobilisons-nous par solidarité avec ces amis qui luttent pour vivre et qui nous apprennent à « aimer la vie » !

Cliquez sur la vidéo des virades de l’espoir 2014

Les Caritas et les Églises défendent le droit à l’alimentation

$
0
0
Les Caritas et les Églises défendent le droit à l’alimentation

Organisée par le Secours Catholique – Caritas France en partenariat avec la Conférence des évêques de France, une rencontre s’est tenue à Paris dans le cadre de la Campagne mondiale pour le droit à l’alimentation intitulée « Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous ». Par Chantal Joly

S’il existe « une mondialisation des échanges qui peut broyer les plus faibles » comme l’a souligné d’emblée Mgr Jacques Blaquart, évêque d’Orléans, Président du Conseil pour la Solidarité, il existe pour la contrer une mondialisation des intelligences et des consciences. Et l’Église universelle y est spécialement engagée au nom d’ « une fraternité sans frontières ».

L’amphithéâtre de la Maison des évêques de France en offrait du reste, mardi 9 septembre, une belle illustration. Près de 150 personnes, dont les représentants de 14 pays d’Afrique (et parmi eux des évêques du Kenya réunis avec le Conseil Permanent de l’épiscopat français), ont réfléchi aux moyens d’informer et d’agir, ici et sur le continent africain, pour « démocratiser » la sécurité alimentaire.

L’expertise des paysans et des populations

Un chiffre résume l’ampleur du fléau : 1 milliard d’humains souffrent de la faim. Mais si ce scandale anti-évangélique n’est pas nouveau, les analyses évoluent. Ainsi la soirée a prôné ce que vivent de plus en plus d’ONG et les Églises : la parole donnée aux premiers concernés ; en l’occurrence les plus vulnérables. « Comme pour tous les problèmes sérieux qui affectent l’humanité, les experts mettent au cœur du débat ce qui ne devrait pas l’être, à savoir les produits alimentaires alors qu’on devrait évoquer les hommes et les femmes », a déclaré Mgr Paul Ouedraogo, Président de la conférence des évêques Burkina-Niger. « Même si ce ne sont pas des ingénieurs agronomes, ils connaissent leurs productions, leurs besoins », a renchéri Alain Robert Moukouri, Secrétaire général de Caritas Congo, précisant qu’il fait partie d’une « génération qui a fait l’expérience d’aller à l’école sans manger ». « Que les populations choisissent ce qu’elles veulent produire et consommer » a plaidé Isidore Ouedraogo, Secrétaire exécutif de Caritas Burkina-OCADES, rappelant que « pour le Sahélien, la nourriture est une bénédiction de Dieu, c’est la valeur la plus précieuse de la famille ». Quant à Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, il déclare via une vidéo enregistrée : « Les organisations paysannes sont marginalisées alors qu’elles devraient peser de par leur expertise sur la prise de décisions ». Les intervenants ont donc insisté sur le rôle majeur des Caritas et des Conférences épiscopales pour servir « d’interface » entre les organisations citoyennes et les gouvernants.

Dignité et contribution au bien commun

Bien d’autres sujets ont été évoqués tels que la financiarisation de l’agriculture, l’exploitation des terres pour les agrocarburants au détriment des cultures locales, l’invasion des produits, outils, engrais et semences d’exportation ou encore les exodes de populations à cause des guerres qui laissent les terres non cultivées.

Plutôt que dans une course à la productivité via l’agriculture industrielle, l’avenir réside donc dans l’agro-écologie, meilleure pour la santé, créatrice d’emplois et réduisant la dépendance vis à vis de l’Occident. « Le modèle de l’agriculture familiale, ce n’est pas par nostalgie ou romantisme vert mais c’est justifié économiquement, politiquement et éthiquement », a commenté le Père Antoine Sondag, Directeur du Service National de la Mission Universelle de l’Église (SNMUE). Il a conclu les échanges sur l’Enseignement social de l’Église et les notions de dignité, de destination universelle des biens et de contribution au bien commun de la société ; ce qui est dit dans l’encyclique Centesimus Annus (1991) sur la condition ouvrière pouvant être aussi une référence pour les « travailleurs de la terre ».

Lien à la Source


Priorité à la lutte contre les suicides à Vernon (Eure)

$
0
0
Priorité à la lutte contre les suicides à Vernon (Eure)

La Haute-Normandie affiche un taux de suicides plus élevé que la moyenne nationale, notamment sur le secteur de Vernon. L'Agence Régionale de Santé fait de ce problème une priorité.

Chaque année, on dénombre en moyenne 366 décès par suicide en Haute-Normandie

C’est un constat inquiétant que dresse l’ARS ( Agence Régionale de Santé ) de Haute-Normandie. La région présente le huitième taux de mortalité par suicide le plus élevé de France. On dénombre en moyenne 366 décès par suicide chaque année en Haute-Normandie, soit 65 de plus que la moyenne nationale. Un phénomène tragique qui, sur le secteur, touche plus particulièrement les hommes entre 55 et 74 ans (5ème taux le plus important sur cette tranche d’âge).

L’ARS entend donc poursuivre son action pour lutter contre les suicides, particulièrement sur les secteurs de Dieppe, Évreux et Vernon, secteurs les plus touchés dans la région. Depuis janvier 2014, ce sont donc 366 personnes qui ont pu être formées à prévenir les comportements suicidaires et à connaître les structures adaptées pour les personnes suicidaires. Quatre de ces formations sont notamment dispensées à Évreux et Vernon.

Il existe différentes plateformes d’écoute téléphonique pour les personnes en souffrance :

- La porte ouverte : 02-35-70-67-03

- France Dépression Normandie : 02-35-15-01-69

- SOS Amitié Rouen : 02-35-03-20-20

Pour les adolescents, la MDA d’Évreux, 35 rue Jean Jaurès, est ouverte le lundi de 9h30 à 18h, les mardis, jeudis et vendredis de 9h à 17h30 et le mercredi de 10h à 18h30. Elle est joignable au 02-32-34-72-33

Lien à la Source

Priorité à la lutte contre les suicides à...

$
0
0

13 septembre, fête de Saint Jean Chrysostome, Asie Mineure, IVème siècle

$
0
0
13 septembre, fête de Saint Jean Chrysostome, Asie Mineure, IVème siècle

Plus de 300 Jean auraient illustré ce nom qui signifie : "le Seigneur fait grâce !".
La liturgie de ce 13 septembre célèbre l'un des plus éminents Docteurs de l'Église : Jean Chrysostome. Au IVe siècle, il mérita d'être surnommé "bouche d'or". Il demeure pour la postérité le vrai Pasteur dont la parole puissante et éloquente - tout en même temps - proclamait le mystère de la Sainte Trinité, dénonçait au nom de l'Évangile du Christ le luxe insolent des riches et des puissants et prenait sans se lasser la défense des pauvres et des petits.

Saint Jean Chrysostome, d'abord moine à Antioche (au sud-est de l'actuelle Turquie), devint évêque de Constantinople en 397, la plus haute charge de l'Orient chrétien. La Cour impériale espérait un évêque courtisan ; il sera le passionné du Christ et de son message pour tous. Dénonciations, persécutions et exils : rien ne pourra faire taire cette voix d'Évangile. Martyr du courage pastoral, l'évêque Jean succombera sur une route d'exil dans les montagnes du Caucase le 13 septembre 407. Citons une de ses paroles au sujet de l'Eucharistie : "Rassasie d'abord ceux qui ont faim et, ensuite, tu pourras t'approcher de la Table du Seigneur".

Rédacteur : Frère Bernard Pineau, Dominicain

Lien à la Source

Extrait de l’homélie pascale de saint Jean Chrysostome

« Que nul ne déplore sa pauvreté, car le Royaume est apparu pour tous. Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau. Que nul ne craigne la mort, car celle du Sauveur nous en a délivrés: il l’a fait disparaître après l’avoir subie. Il a dépouillé l’Enfer, celui qui aux Enfers est descendu. Il l’a rempli d’amertume pour avoir goûté de sa chair. Et cela, Isaïe l’avait prédit: l’Enfer, dit-il, fut irrité lorsque sous terre il t’a rencontré; irrité, parce que détruit; irrité, parce que tourné en ridicule; irrité, parce qu’enchaîné; irrité, parce que réduit à la mort; irrité, parce qu’anéanti. Il avait pris un corps et s’est trouvé devant un Dieu; ayant pris de la terre, il rencontra le ciel; ayant pris ce qu’il voyait, il est tombé à cause de ce qu’il ne voyait pas. Ô Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire? Le Christ est ressuscité, et toi-même es terrassé. Le Christ est ressuscité, et les démons sont tombés. Le Christ est ressuscité, et les Anges sont dans la joie. Le Christ est ressuscité, et voici que règne la vie. Le Christ est ressuscité, et il n’est plus de mort au tombeau. Car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. À lui gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen. »

Lien à la Source

13 septembre, fête de Saint Jean Chrysostome,...

$
0
0

Dimanche 14 septembre Fête de la Croix « glorieuse »

$
0
0
Dimanche 14 septembre Fête de la Croix « glorieuse »

Par sa Croix Jésus nous sauve du « péché » et de la mort

Prière de Charles Singer « Sauver, c'est tracer une croix sur le péché et dire : « Viens, je t'aime ! » :

« Sauver, c'est relever celui qui est tombé, qui s'est blessé, le hisser vers la lumière et le laver de ses souillures. Sauver, c'est veiller avec soin malgré la fatigue et l'incertitude pour que la guérison arrive, c'est se tenir prêt à intervenir au moindre souffle, au plus fragile des appels, c'est arracher aux ronces qui déchirent les vêtements et le cœur. Sauver, c'est donner la tendresse même quand tout espoir s'en est allé car la tendresse a le pouvoir de traverser les vallées de la crainte et de la mort et de faire se lever, maintenant, l'aurore définitive, c'est prendre tout contre sa joue comme un enfant qui a peur. Sauver, c'est accourir pour retenir celui qui s'approche avec imprudence de tous les ravins de la vie, c'est libérer celui qui s'est enchaîné dans des situations inextricables et qui s'est soumis aux pouvoirs mauvais. Sauver, c'est indiquer la lumière qui permet de se faufiler à travers les taillis de la vie et de monter sur la montagne où tous les visages sont transfigurés, c'est se lier avec de douces attaches car alors on avance ensemble et on soutient celui qui est faible, c'est offrir son appui, à jamais, à celui qui ne sait rien d'autre que s'éloigner et se perdre. Sauver, c'est tracer une croix sur le péché et dire : « Viens, je t'aime ! » Sauver, c'est donner du pain à celui qui crie à la faim, c'est se donner à celui qui crie à l'amour, c'est venir chaque jour et dire : « Me voici ! Que dois-je faire pour ton bonheur ? », Mon Seigneur et mon Dieu qui vient sauver les habitants de la terre ! Amen. »

Charles Singer

Lien à la Source

Etrange "gloire" de la Croix...

Méditation pour le dimanche 14 septembre 2014

L’Église catholique fête aujourd’hui « la Croix glorieuse ».

Étrange choc des mots !

C’est un peu comme si on disait « la guillotine glorieuse », ou encore « le peloton d’exécution glorieux »…

Comment donc pouvons nous nous retrouver à faire la fête autour de l’un des plus abjects instrument de torture ?

En quoi le gibet du supplice peut-il être « glorieux » ?

Oui, c’est - lorsqu’on prend un peu de recul et qu’on y songe vraiment - un bien étrange signe de ralliement que les chrétiens se sont choisis !

Tardivement d’ailleurs, notons-le, car les premiers disciples lui préfèrent le signe du pain et des poissons, comme en témoignent certaines mosaïques anciennes…

Mais que veut dire ce choix de la croix comme signe de la foi chrétienne ?

Avons-nous à honorer l’instrument infâme par lequel le sang d’une victime sacrificielle innocente fut versé pour le rachat d’une faute originelle dont nous porterions, toutes et tous, le poids ?

Le rachat de nos fautes doit-il se faire dans un bain de sang ?

Le christianisme peut-il se résumer à un immense sacrifice, n’échappant pas aux traditions ancestrales les plus païennes ?

Parfois, dans son histoire chaotique, l’Église a exalté la croix. C’était – et cela reste – une façon forte de faire mémoire du don total du Christ. Une manière de nous rappeler que la foi est aussi à certaines heures un chemin rude et exigeant de dépouillement et d’abandon.

Mais, cette exaltation de la croix fut parfois tellement prégnante que cela en devenait louche !

Dans chaque pièce, les crucifix rivalisaient de laideur sanguinolente pour nous rappeler que le Fils de Dieu souffrait pour nous, mourrait à cause de nous, que c’était « notre faute, notre très grande faute » s’il y était cloué, que nous étions responsables de son éternelle agonie…

Toutes les religions savent user de la culpabilité pour asservir leurs troupeaux et le christianisme n’y a pas toujours échappé.

Comme si la souffrance en elle-même était une « bienheureuse épreuve » que Dieu nous envoie pour mieux nous éprouver.

Comme si la souffrance brutale et aveugle pouvait être d’emblée rédemptrice !

Il faut tout un chemin spirituel souvent rude et long pour trouver un peu de sens et de lumière au cœur de l’absurde…

A trop chercher à vouloir à tout prix expliquer l’inexplicable on s’embourbe dans des fadaises prétendument « spirituelles » qui n’ont plus grand chose à voir avec l’Évangile !

Non, Dieu n’est pas un Dieu pervers qui, volontairement, nous assomme d’épreuves et de croix à porter pour mieux nous rapprocher de lui.

La vie se charge déjà suffisamment de nous blesser pour que Dieu ne rajoute pas de sel dans les plaies pour notre « édification » !

Alors, comment cette croix que nous fêtons aujourd’hui est-elle glorieuse ?

Eh bien, parce que c’est un bois nu.

Parce que c’est un bois nu où Dieu n’est plus !

La gloire de la Croix, c’est qu’elle est vide !

Vide comme le tombeau du matin de Pâques.

Lorsque nous regardons les croix où le Christ agonise, nous les regardons avec le regard de la foi, avec cette espérance rivée au cœur que bientôt, que déjà le Christ n’y est plus.

La croix est glorieuse parce que Dieu l’a désertée pour venir habiter à la seule adresse où il souhaite désormais vivre : au cœur de notre humanité dont il vient prendre sur son épaule forte et secourable le fardeau des jours gris.

Depuis le grand matin de Pâques, il vient au cœur de toutes nos détresses, de toutes nos fragilités et pauvretés pour mieux nous relever.

Et sa croix, alors, est une planche de salut, le bois où agripper nos vies quand la tempête risque de nous submerger.

J’ai eu, par mon métier de journaliste, la grâce de rencontres fortes et amicales avec Sœur Emmanuelle. Lorsque, à la fin de sa vie, je me rendais dans la petite chambre de sa maison de retraite près de Nice, mon regard était toujours attiré par une croix au-dessus de son lit.

Une croix magnifique dont un antiquaire n’aurait pourtant pas donné trois sous !

Un chiffonnier de la décharge d’ordure du Caire l’avait fabriquée avec deux vieux morceaux de cageot, une ficelle douteuse et un fil de fer rouillé symbolisant le corps du Christ.

Croix façonnée de tous les rejets de l’humanité, croix de l’injustice, de l’exclusion, de la pauvreté, de la maladie, de la solitude, du désamour…

Croix fragile mais croix, ô combien « glorieuse » !

Bertrand REVILLION, Diacre, Journaliste, Philosophe et Editeur

Lien à la Source

Viewing all 2414 articles
Browse latest View live