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Homélie du dimanche 16 novembre 2014

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Homélie du dimanche 16 novembre 2014

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30.
"Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l’un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança en apportant cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. ‘
Celui qui avait reçu deux talents s’avança ensuite et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. ‘
Celui qui avait reçu un seul talent s’avança ensuite et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient. ‘
Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! "

A l’époque de Jésus, on ne parlait pas des “hommes de talent” ; on ne disait pas d’un tel : “il a du talent”. Et je crois ces expressions ont pour origine notre parabole d’aujourd’hui. Jésus raconte donc une histoire des serviteurs à qui leur patron avait confié sa fortune avant de partir en voyage. Le talent dont il parle ne symbolisait ni un quotient intellectuel ni des aptitudes humaines. C’était du métal, du vrai qui pesait 35 à 60 kg et représentait une somme colossale équivalent environ à 6000 journées de travail.

Jésus dépasse sans doute les limites du vraisemblable pour laisser entendre qu’il parle en réalité d’un autre genre de dépôt : la nature à cultiver et protéger, les conditions de vie à humaniser, les capacités de chacun à développer, ou enfin l’annonce de l’amour de Dieu pour tous. Toutes ces actions concrètes qui s’essaient à incarner l’amour de Dieu. Ce qui faisait dire un jour à Friedrich Hölderlin : “Dieu crée le monde comme la mer crée la plage : en se retirant.”

Les deux premiers serviteurs sont apparemment présentés pour le suspense. Eux ont fait ce qu’il fallait, et on se demande naturellement ce qui va arriver au troisième. Si, au moins, il avait placé le talent quelque part pour qu’il rapporte ! Mais non ! Il l’a mis en terre ! Ceci dit, le droit rabbinique lui donnait raison : enfouir dans le sol un dépôt confié était à l’époque un moyen légitime et très sûr contre les voleurs. Pourtant, le maître, n’en tient aucun compte et l’accuse d’être un serviteur mauvais. Et, sur cet homme, légalement irréprochable, la sentence tombe. Une fois de plus, Jésus ne s’inquiète pas beaucoup du droit !

Quand Matthieu écrit son évangile, les chrétiens ont déjà longtemps cru que le retour de Jésusallait être immédiat. Et la fin du monde n’arrivant pas, ils se relâchaient et doutaient sans doute un peu. En leur redisant la parabole des talents, l’évangéliste les invitait au courage et à l’action. Sans doute il vise surtout les pharisiens et les scribes qui pensaient être de bons serviteurs de la Loi et qui la mettaient à l’abri de toute déformation. Ils l’enfouissaient dans des formules et des règles minutieuses. Le message de Dieu était ainsi en sécurité. Que pouvait-on leur reprocher ? Et Jésus leur déclare : “De ce trésor, de cette Parole qui est semence de vie, qu’en avez-vous fait ?”

Rien à voir avec le sens appauvri de cette parabole toutes les fois qu’on l’a lue comme une petite histoire pour donner des leçons de morale ? En réalité, la question est : que faisons-nous de la Parole de Dieu qui nous est confiée ? “Dieu veut, dit G. Ringlet, qu’on risque sa Parole comme un financier audacieux risque son capital. Avec l’immense différence que ce pardon multiplié, cet amour qui rapporte gros sont vraiment à la portée de tous les porte-monnaie.” En bref, Jésus décrit deux manières contraires de gérer sa vie : ou bien sous le registre de la confiance, ou bien dans la peur. La foi et l’amour, la confiance et la générosité ne peuvent rester enfermées, ni dans la terre ni dans un coffre. Le 3° serviteur est mauvais parce qu’il a pris Dieu pour un homme dur et qui fait peur. Il y a erreur sur la personne puisque Dieu n’est qu’amour. Le cœur qui aime ne craint jamais de rencontrer à l’improviste celui ou celle que son cœur ne cesse d’attendre.

Et le cœur qui aime exerce ses talents d’une tout autre manière. Connaissez-vous l’histoire des trois tailleurs de pierre ? Ils sont en train de travailler sur un chantier. Un passant s’arrête et demande à chacun d’eux ce qu’il fait. Le premier répond : “Je taille des cailloux, tu le vois bien !”Le deuxième : “Je gagne de l’argent pour nourrir ma famille.” Le troisième, enfin, dit : “Je bâtis une cathédrale”. Tous trois font le même travail. Mais chacun d’eux donne un sens différent à son travail. Et nous, quel sens donnons-nous à toutes nos activités de ce monde ?

Trois petites phrases comme je les aime pour notre semaine :

- “Enterrer ou semer ? C’est la même geste, mais l’un est d’avarice, l’autre de générosité.”

- “L’homme est tellement occupé à améliorer les conditions matérielles de sa vie qu’il ne trouve guère le temps de s’améliorer lui-même.”

- “A quoi bon entasser pour garder ? Vous ne pourrez pas toujours vous promener avec vos citernes. Soyez donc des sources. C’est moins encombrant et plus efficace.”

Robert TIREAU, Prêtre du diocèse de Rennes

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15 novembre, Fête d’Albert « Le Grand » Allemagne, 13ème siècle

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15 novembre, Fête d’Albert « Le Grand » Allemagne, 13ème siècle

Bonne fête à tous les chrétiens des universités, aux paroisses et centres universitaires, spécialement aux étudiants en philosophie, aux dominicains... La prière de ce jour rend hommage à Saint Albert" qui sut concilier sagesse humaine et foi divine ".

Né en Allemagne vers 1200, Albert va se former à Padoue, en Italie, "déjà un étudiant européen !". Il enseignera ensuite la philosophie et la théologie à Cologne, à Strasbourg, à Fribourg-en-Brisgau, enfin à Paris. Son nom de " maître Albert " contracté en " Maubert " désigne toujours une place de notre capitale. Entre temps, Albert s'était engagé dans le tout jeune Ordre de St Dominique. Maître Albert enseignait à Paris sur la colline Ste Geneviève. Son esprit universel ouvrait la jeunesse étudiante, venue de tous pays, à un monde nouveau : celui de la physique d'Aristote. Le plus attentif et le plus doué de ses étudiants deviendra... St. Thomas d'Aquin ! Le disciple continuera la tentative audacieuse du maître : la synthèse entre les sciences, la sagesse humaine et l'intelligence de la foi.

St Albert deviendra ensuite provincial de son Ordre en Allemagne puis sera élu archevêque de Ratisbonne en Bavière. Habitués à un prince-évêque, les habitants de la ville surnommèrent "Godasse " cet évêque toujours mal chaussé !. Ayant obtenu de revenir à ses chères études, Albert participe au 2ème concile de Lyon, en 1274. Il avait aussi combattu, aux côtés du franciscain St Bonaventure, pour défendre le droit des Ordres religieux à enseigner dans les Universités. Albert le Grand termine sa vie à Cologne le 15 novembre 1280, laissant une œuvre écrite considérable, philosophique et théologique; on peut dire qu'elle embrassait tout le savoir humain de son temps, en référence aux œuvres d'Aristote; il faut se souvenir qu'au 13ème siècle, la lecture publique des écrits du grand penseur de l'Antiquité grecque était interdite par l'Eglise, surtout qu'ils parvenaient en Occident par des Arabes !
Etymologie du germanique "al" tout, et "berht" brillant, illustre.

Rédacteur : Frère Bernard Pineau, Dominicain

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Sœur Marie-Bernadette COURBOIS s’est « engagée » ce dimanche dans la communauté des Frères et Sœurs de Saint Benoit Labre à Vernon

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Sœur Marie-Bernadette COURBOIS s’est « engagée » ce dimanche dans la communauté des Frères et Sœurs de Saint Benoit Labre à Vernon

J’ai célébré aujourd’hui l’eucharistie lors d’une grande fête de la communauté des frères et sœurs de Saint Benoit Labre dans leur chapelle de Vernon, messe au cours de laquelle s’est engagée (pour une année) sœur Marie Bernadette COURBOIS, mariée, mère de 4 enfants, grand-mère de 11 petits enfants et arrière grand-mère de 4 arrières petits enfants (de 2 ans à un mois)

Voici les mots de son engagement dans la communauté : « … Par la pureté de vie et la fidélité du cœur, le détachement des biens matériels et l’obéissance, je me donne au Christ Jésus.

Je promets d’observer la Règle de notre Père Saint Benoit ; les Statuts et le Directoire de nos communautés.

Je choisis d’accueillir, d’accompagner et de servir les invités de la dernière heure, méjugés, exclus et réprouvés, à la suite de notre père Saint Benoit-Joseph Labre.

Je prie la Vierge Marie, Notre Dame de veiller sur ma donation… »

Saint Benoît Labre est une grande figure de sainteté qui ne laisse personne indifférent. Aujourd'hui encore, comme de son vivant, on se moque de lui ou on s'attache à lui comme à un ami. Ceux et celles, qui ont appris à le connaître de l'intérieur ou se sont reconnus en lui, n'hésitent pas à le qualifier de «mendiant étincelant» (André Breton), de «vagabond de Dieu» (Joseph Richard), d'«ermite pèlerin» (Dom Doyère), de «mendiant de Dieu» (J.-Georges Capelain), ou à voir en lui «un Diogène chrétien doux et pur» (Barbey d'Aurevilly), «la gloire et le patron des pauvres» (Abbé A.V. Deramecourt), «un mystique en haillons» (Jean Ladame), «un frère dans nos déserts» (Frère Benoît-Joseph Weytens, f.l.).

Comme le dit si bien Marie-Thérèse Avon-Soletti, «dans cette figure de vagabond, les hommes de bonne volonté ont vu le Christ.» Elle n'hésite pas d'ajouter que «Saint Benoît Labre se présente, de sa mort jusqu'à nos jours, comme le prophète de la dignité de la personne humaine, qu'aucune déchéance humaine, qu'aucune loi humaine, qu'aucune volonté humaine, ne peut entamer.» («Saint-Benoît-Joseph Labre, un vagabond par vocation», in Des vagabonds aux S.D.F., Approches d'une marginalité, Université de Saint-Étienne, PUSE, 2002, p. 304 et 305).

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17 novembre, fête de Sainte Elisabeth de Hongrie

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17 novembre, fête de Sainte Elisabeth de Hongrie

Princesse de Hongrie, elle est fiancée à l’âge de quatre ans et mariée à quatorze au landgrave de Thuringe. Ce sera une épouse aimante pour ce mari qu’elle n’a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu’elle n’aime que la simplicité. Des franciscains venus d’Allemagne lui font connaître l’esprit de saint François, et elle se met au service des pauvres et des familles éprouvées par la guerre. En 1227, son époux tant aimé meurt au moment de s’embarquer pour la croisade. Elisabeth se retrouve veuve à 20 ans, enceinte d’un troisième enfant. Comme on veut la remarier, elle refuse et, pour cette raison, connaît l’injustice de sa famille qui la chasse avec ses trois enfants et l’héberge dans une porcherie. Son oncle, l’évêque de Bamberg, calme le jeu, et elle peut revêtir l’habit du tiers ordre franciscain. La famille ducale se charge des enfants. Elle met alors tous ses revenus au service des pauvres et ne garde pour elle qu’une pauvre demeure. Elle leur fait construire un hôpital. Joyeuse de tout ce qu’elle devait endurer, elle disait : « Je ne veux pas faire peur à Dieu par une mine sinistre. Ne préfère-t-il pas me voir joyeuse puisque je l’aime et qu’il m’aime ? » Elle meurt à 24 ans, ayant voué sa vie et sa santé à rendre heureux les misérables.

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Moi, Asia Bibi, condamnée à mort, je m'adresse à la France

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Moi, Asia Bibi, condamnée à mort, je m'adresse à la France

Asia Bibi (également appelée Aasiya Bibi1, de son vrai nom Asia Noreen)2 est une chrétienne pakistanaise d'une quarantaine d'années, mère de cinq enfants et vivant dans un petit village du district de Shekhupura.

Asia Bibi a été inculpée pour blasphème après avoir été menacée de mort, en juin 2009, par des membres de son village. Ayant apporté de l'eau à des femmes musulmanes qui rejetèrent celle-ci en la déclarant haram, parce que portée par une chrétienne, un débat virulent s'engagea, au cours de laquelle Asia Bibi, affirmant que Jésus-Christ était mort sur la croix pour l'humanité, demanda ce que le prophète Mahomet avait fait pour ces femmes. Ceci suscita l'indignation de celles-ci, qui allèrent se plaindre à l'imam du village. Peu après, des hommes arrivent dans la maison de Asia et la battent ainsi que sa famille, avant que la police n'intervienne, à la fois pour protéger Asia Bibi et pour l'inculper.

Asia Bibi nie avoir commis un blasphème et déclare qu'elle est simplement victime du harcèlement et de la discrimination dont sont couramment victimes les chrétiens au Pakistan3.

Voici le témoignage de son mari :

« Je reviens de la prison de Multan où ma femme, Asia Bibi a été transférée il y a huit mois. Depuis que ma femme a été condamnée une première fois à la peine de mort, en novembre 2010, pour avoir bu un verre d'eau au puits de notre village, nous vivons dans la peur ; notre famille est menacée. Avec mes cinq enfants, nous vivons cachés au plus près d'elle car elle a besoin de nous pour ne pas se laisser mourir. Il est indispensable que nous lui apportions des médicaments et de la bonne nourriture lorsqu'elle est malade.

Depuis quelques années la situation a changé à cause de quelques personnes, et nous avons peur.

Après quatre longues années d'attente dans des conditions très difficiles, nous avons espéré que la Haute Cour de Lahore libère ma femme. Elle n'a pas blasphémé ; jamais elle n'a blasphémé. Depuis que la Haute Cour de Lahore a confirmé, il y a quelques jours, la peine de mort contre ma femme, nous ne comprenons pas pourquoi le Pakistan que nous aimons s'acharne contre nous.

Notre famille a toujours été heureuse ici, nous n'avons jamais rencontré de problème avec qui que ce soit. Nous sommes chrétiens et nous respectons l'Islam. Nos voisins sont musulmans, et nous vivions avec eux dans notre petit village. Mais depuis quelques années la situation a changé à cause de quelques personnes, et nous avons peur. Aujourd'hui beaucoup de nos amis musulmans ne comprennent pas pourquoi la justice pakistanaise impose tant de souffrances à notre famille.

Nous sommes en ce moment mobilisés pour le dernier recours devant la Cour suprême du Pakistan, que nous devons déposer avant le 4 décembre. Mais nous savons surtout que le bon moyen serait d'obtenir la grâce présidentielle. Nous sommes convaincus qu'Asia Bibi ne sera pas pendue seulement si le vénérable président du Pakistan, Mammoon Hussain, accorde son pardon. On ne doit pas mourir pour un verre d'eau.

Grâce à une poignée d'amis ici qui nous protègent au risque de leur vie, moi et nos cinq enfants, nous pouvons survivre, mais en étant très prudents car nous sommes le mari et les enfants d'Asia Bibi et certains aimeraient aussi notre mort.

Grâce à Anne-Isabelle Tollet, qui est devenue notre sœur il y a quatre ans et avec qui nous parlons très souvent, nous avons des nouvelles de tous ceux qui se mobilisent dans le monde. C'est tellement important pour nous. Cela nous permet de tenir. À chaque visite à Asia Bibi, je lui raconte. Certaines fois, cela lui redonne du courage.

«J'apprends que la Ville de Paris veut de nous. Je veux remercier toutes les personnes à Paris et la maire. Vous êtes ma seule chance de ne pas mourir au fond de ce cachot. S'il vous plaît, ne me laissez pas tomber.»

Asia Bibi.

J'ai appris, hier, que la maire de Paris venait de proposer de nous accueillir, si ma femme pouvait sortir de prison**. C'est un tel honneur. Je voudrais vous remercier, Madame la maire de Paris. Je voudrais vous dire notre respect et notre immense gratitude. J'espère que nous serons chez vous vivants, et pas morts.

Lorsque j'ai rendu visite hier à Asia Bibi, elle m'a demandé de vous transmettre ce message: «Dans ma petite cellule sans fenêtre, les jours et les nuits se ressemblent, mais si je tiens encore debout c'est grâce à vous tous. Mon coeur se réchauffe lorsqu'Ashiq me montre les photos des personnes que je ne connais pas qui boivent un verre d'eau en pensant à moi.

Et j'apprends que la Ville de Paris veut de nous. Je veux remercier toutes les personnes à Paris et la maire. Vous êtes ma seule chance de ne pas mourir au fond de ce cachot. S'il vous plaît, ne me laissez pas tomber. Je n'ai pas blasphémé.»

** Anne Hidalgo, maire de Paris, a publié le 14 novembre dans Le Figaro et sur FigaroVox un appel pour sauver Asia Bibi.

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Signez la pétition pour sauver Asia Bibi

7ème congrès mondial de la Pastorale des migrants : le souci des femmes et des jeunes

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7ème congrès mondial de la Pastorale des migrants : le souci des femmes et des jeunes

Coopération et développement dans la pastorale des migrations” : c'est le thème du VIIe Congrès mondial de la pastorale des migrants, organisé par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement. Parmi les sujets à l'ordre du jour: la migration économique des femmes et des jeunes.

L’événement rassemblera près de 300 experts de 95 pays des cinq continents. Il se tient actuellement à Rome, à l'Université pontificale urbanienne, du 17 au 21 novembre 2014.

Le congrès a pour objectif de « formuler des réponses adéquates au phénomène de la migration économique » et de « promouvoir le potentiel social des migrants pour l’Église et la société entière », en insistant sur « leurs droits et leur identité afin de garantir leur dignité », indique un communiqué du dicastère.

Selon des chiffres de 2013, le phénomène des migrations concerne 232 millions de personnes dans le monde, parmi lesquelles 59% (136 millions) dans des régions développées et 41% (96 millions) dans des régions en voie de développement.

Les participants se penchent notamment sur « la réalité de la migration féminine », qui représente près de 50% de la population migrante : « les femmes aujourd'hui sont protagonistes : elles ne se déplacent plus seulement pour le regroupement familial mais elles partent de plus en plus à la recherche de meilleures conditions de vie ».

Les « problèmes et les potentialités » liées à la migration des jeunes sont aussi étudiés : « de plus en plus de jeunes s'éloignent de chez eux pour trouver du travail et arrivent dans des pays d'accueil avec toutes leurs fragilités et leurs attentes ».

Parmi les autres thèmes traités lors de la rencontre : les migrants comme « partenaires dans le développement et dans la promotion de la dignité humaine », l’accompagnement pastoral de la famille migrante comme « source de culture de la vie ».

La note souligne « la contribution positive de la diaspora » : « Les migrants tissent un réseau important d'échange culturel entre différents pays ; ils se déplacent de par le monde chargés de bagages de connaissances et de traditions méconnus des peuples des territoires où ils abordent. Le Congrès veut être une occasion de mettre en évidence les potentialités de cet enchevêtrement de cultures, afin de trouver les stratégies d'une collaboration entre les parties impliquées. »

Les travaux seront introduits par le cardinal Antonio Maria Veglio (Italie), président du dicastère et se concluront par une audience avec le pape François. Parmi les intervenants : Mgr Joseph Kalathiparambil (Inde), secrétaire du Conseil pontifical, le P. Gabriele F. Bentoglio (Italie), sous-secrétaire, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, le cardinal Manuel Monteiro de Castro (Portugal), pénitencier majeur émérite, Mgr Mario Toso (Italie), secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), patriarche d'Antioche des Maronites, Mgr Barthélemy Adoukonou (Bénin), secrétaire du Conseil pontifical pour la culture et de nombreux laïcs du monde entier engagés au service des migrants.

Anne Kurian

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Homélie du 23 novembre 2014, dernier dimanche de l’année liturgique

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Homélie du 23 novembre 2014, dernier dimanche de l’année liturgique

L’année liturgique s’achève avec la fête du Christ Roi de l’univers, et le passage de l’Evangile selon saint Matthieu achève aussi le récit de la vie active du Christ, avant que commence celui de sa Passion, de sa mort et de sa résurrection. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’Evangéliste a placé ce texte à cet endroit de son ouvrage. Plus qu’une parabole, il présente une fresque impressionnante, qui évoque le jugement de l’humanité à la fin des temps quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire. Un jugement considéré comme dernier, ce qui ne veut pas dire seulement final, mais plutôt décisif et considéré comme un critère de dernière instance. A ce titre, ce passage d’évangile exprime la parole dernière du Christ avant sa Passion, celle qui résume en quelque sorte son message et son comportement. Cette fresque n’a pas manqué d’inspirer les artistes chrétiens au long des siècles. Le Fils de l’homme est présenté comme celui à qui été conféré la Royauté par Dieu et qui viendra « juger les vivants et les morts », comme nous disons dans le Credo.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !'
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?'
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.'

Vient ensuite le jugement de ceux qui, eux aussi, disent n’avoir pas vu le Seigneur dans la personne des gens qu’ils n’ont pas secourus, nourris, visités, soignés. Quand Jésus parle de sa venue et de lui-même, il emploie un vocabulaire riche et varié. Il parle du Fils de l’homme qui désigne ici le futur juge eschatologique. Puis il parle d’un roi qui est juge et en même temps Fils de Dieu puisqu’il l’appelle familièrement son Père, et enfin il emploie le vocabulaire pastoral qui présente Dieu comme le berger d’Israël et qu’il s’est attribué à lui-même. Vocabulaire qui rejoint celui d’Ezéchiel ce dimanche.

Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées,
ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer
dans tous les endroits où elles ont été dispersées
un jour de nuages et de sombres nuées.
C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer.
La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai.
Celle qui est blessée, je la panserai.
Celle qui est faible, je lui rendrai des forces.
Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit.
Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu,
apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

Jésus a assumé une fonction de juge et roi mais de manière nouvelle. Sans vivre dans un palais, sans disposer d’un trône, d’une armée, il a fait droit aux malheureux et aux pauvres en partageant leur sort, en vivant une totale solidarité avec les petits et les gens sans défenses ou rejetés par tout le monde. C’est pour cela et non pour avoir partagé le sort des riches, des forts, des dominants ni résidé dans un Temple religieux, qu’il a reçu de son Père de siéger sur un trône de gloire et de juger les vivants et les morts. Nous trouvons là tout le paradoxe de l’Evangile et du message chrétien.
Lorsque paraîtront les humains devant le Christ, son jugement sera à l’envers des conceptions communes. Il ne les jugera pas comme des coupables dans une cour de justice, il les jugera comme ses propres frères. Son jugement consistera à leur révéler les choix qu’ils auront faits durant leur existence face aux pauvres, aux petits, aux blessés de la vie. Comme s’ils avaient été à eux-mêmes leurs propres juges à travers ces choix. Quand ils se présenteront devant Dieu, ils s’attendront peut-être à ce qu’on leur dise s’ils ont mérité d’entrer au ciel, au paradis, de voir Dieu et de vivre près de Lui et ils s’attendront à être jugés par rapport à des règles morales ou religieuses qu’ils ont strictement observées ou non, face à des interdits qu’ils ont respectés ou non.
Jésus n’est pas présenté dans l’évangile comme le berger d’Israël face à son troupeau, comme il est dit dans le livre d’Ezéchiel, mais comme « le Roi » face à toutes les nations. Il est important de noter que les critères évoqués dans ne sont pas d’ordre religieux. Ce sont des critères d’ordre corporel, social et même politique. C’est en effet en quelque sorte le texte le plus politique de tout le nouveau Testament. Il met en rapport le Christ et tous les humains, dans les dimensions corporelles et sociales qui sont communes à tous, sans indications d’appartenance à une nation, une religion, un âge, un sexe. La reconnaissance du Christ, la fidélité à sa parole passent par le service de tout être humain, comme lui l’a accompli. Les six domaines de la vie qui servent de critère pour le jugement dernier concernent trois aspects.
— Le Circuit économique : la faim et la soif nécessaires à tout être humain pour une survie économique.
— La Sphère sociale : délimitation par le vêtement et le logement, l’hébergement.
Chacun doit être protégé. Il doit pouvoir vivre dans la dignité, avoir droit au respect et entrer en relation avec les autres
— Le Domaine éthique et politique. La possibilité de se déplacer et de rencontrer autrui pour celui qui ne peut se déplacer, qu’il soit alité ou emprisonné.
Ce texte d’évangile est porteur d’une manière neuve de penser toute relation, religieuse ou non : ce sont les faits qui rendent authentique la foi. « Sans œuvre la foi est vaine et morte » écrira saint Jacques. (Jc 2, 14-26) Et saint Paul ajoutera que sans l’amour les œuvres sont vaines ! (1 Co, 13)
Toutes les situations humaines évoquées dans la parabole du jugement sont des situations tragiques, apparemment négatives : faim, soif, exil, dénuement, maladie, prison. Des situations propices à la désespérance toujours présentes dans nos sociétés modernes et plus encore dans le monde entier. Des situations où chacun peut se laisser aller, mais aussi montrer le meilleur de lui-même, retrousser ses manches, se jeter à l’eau pour sauver celui qui se noie, redécouvrir la solidarité, réapprendre la compassion et la tolérance.

Dans l’évangile, le Roi s’exprime au passé : « J’avais faim, j’avais soif… » Et les gens aussi lui répliquent au passé : « Quand t’avons-nous vu ? » Au jour du jugement Dieu dira à tous : ma maison, mon royaume ne sont pas seulement ceux d’après la mort. Votre monde, c’est aussi le mien. En Jésus mon Fils j’y ai fait ma demeure et j’y reste présent. M’y reconnaissez-vous ? Faites que la vie sur terre ressemble à celle du ciel, faites qu’y règnent les Béatitudes, et vous posséderez déjà ce que vous espérez. C’est donc sur la terre que le ciel est déjà commencé, que le jugement est à l’œuvre, et chacun est en quelque sorte son propre juge, à travers ses choix et ses décisions. Dieu vit déjà au milieu des hommes, alors si on ne le reconnaît pas sur la terre, comment pourrait-on le reconnaître au ciel ? Si on a rejeté ce qu’il propose, comment pourrait-on souhaiter vivre en sa présence ?

Dieu s’identifie en quelque sorte à l’affamé, au prisonnier, au malade… Voilà la grande nouveauté de l’Evangile. Puisqu’en Jésus, Dieu s’est fait homme, a partagé la condition humaine, en choisissant la condition des pauvres et en se rendant solidaire des pécheurs, des gens rejetés, désormais c’est à travers eux qu’il se donne à reconnaître et à rencontrer. Jésus est roi dans le royaume de Dieu. Sa royauté n’est pas de ce monde, a-t-il déclaré à Pilate, au sens où elle n’a rien d’une royauté mondaine, mais elle est bien enracinée dans le monde.

Michel SCOUARNEC

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Orientations pastorales du Diocèse d’Evreux pour 2015-2020 : « Une Eglise au service du monde »

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Orientations pastorales du Diocèse d’Evreux pour 2015-2020 : « Une Eglise au service du monde »

Nous étions nombreux ce dimanche 23 novembre 2014 à la cathédrale d’Evreux, rassemblés autour de notre évêque, le Père Christian NOURRICHARD, pour recevoir les orientations pastorales de l’Eglise Diocésaine pour les années 2015-2020 à l’issue de la « démarche synodale » à laquelle tous les chrétiens ont été associés. Voici les orientations et les décrets qui ont été pris pour le premier pôle (sur les 5 qui ont été proposés) :

  1. UNE EGLISE AU SERVICE DU MONDE

A la suite du rassemblement Diaconia 2013, osons le changement de regard. Prenons soin de nos frères, comme Dieu le Père a pris soin de l'humanité en lui envoyant son Fils. Adoptons l'attitude de Jésus Christ lui-même et répondons positivement à Sa Parole : « Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (Mt 25, 40).

De nombreuses initiatives et instances existent déjà dans ce sens (propositions du Service diocésain de la Solidarité, initiatives du groupe « Signes de miséricorde », Aumôneries de prison, d'hôpitaux, équipes du Service Evangélique des Malades, actions du Secours Catholique et des différents mouvements de solidarité, etc.). Il convient de les poursuivre et d'en stimuler d'autres.

Orientation Diocésaine :

Dans toutes les rencontres en Eglise, à tous les niveaux, par tous les acteurs (laïcs, religieux-ses et ministres ordonnés), gardons le souci de l'accueil, de l'écoute, de la place des plus fragiles, de celles et ceux qui n'ont que rarement la parole... Adoptons l'attitude de Jésus Christ et faisons en sorte que cela soit vécu concrètement. Ouvrons des « lieux » d'écoute, de parole et de convivialité dans la proximité afin de permettre aux plus fragiles de s'exprimer, de prendre leur place, d'échanger, de donner du sens à leur vie et de sortir de l'isolement.

Décrets :

  1. Initions un temps fort avec les plus fragiles, un « festival des Sans Voix », « Diaconia diocésain » où chacun pourra prendre la parole et être à l'écoute des autres. Ce sera notre façon de vivre une Eglise pauvre avec les pauvres. Il sera confié au Service diocésain de la Solidarité et aura lieu à une date fixe, le 1er mai.
  2. Mettons en place une formation à l'accueil et à l'écoute des pauvres.
  3. Accompagnons l'engagement politique des chrétiens Organisons une rencontre des chrétiens engagés en politique (candidats, élus,...) pour relire leurs expériences, donner du sens et nourrir la réflexion collective, envisager des pistes d'action ou d'interpellation dans le domaine du « vivre ensemble ».

http://evreux.catholique.fr/


A la Sainte Catherine, l'Amour prend racine !

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A la Sainte Catherine, l'Amour prend racine !

« A la Sainte Catherine, tout prend racine »

Ce dicton très populaire de mon enfance me rappelle qu'en ce 25 novembre nous sommes à l’époque des « plantations ». Alors que voici le cœur de l’automne, automne qui cette année ressemble plutôt à un printemps du fait de la douceur du climat, au lieu de nous morfondre sur la rigueur et la nuit de l’hiver qui vient, il nous faut au contraire penser « plus loin » : Penser à la vie qui prépare dans le secret de l’hiver les fruits de la belle saison, cette vie qui survient toujours inattendue et qui nous bouscule sans cesse !

Dimanche nous entrons en « Avent » : quatre semaines de préparation à ce moment unique, exceptionnel : la venue de Dieu parmi les hommes – un enfant né dans une étable et déposé dans une mangeoire, un petit enfant sans grade et sans noblesse …

Creuser profond en nous l’attente pour que prenne racine – en plein cœur de l’hiver - cet « arbre de la fraternité » qui portera des fruits à la belle saison, celle où les femmes et les hommes de tous temps, de toutes races et de toutes cultures reconnaîtront qu’ils sont tous frères et soeurs et enfants d’un même Père !

Denis Chautard

Belle entrée en « Avent » ce dimanche 30 novembre

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Belle entrée en « Avent » ce dimanche 30 novembre

« Si tu viens n’importe quand, dit le renard au Petit Prince, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur... »

Le renard de Saint-Exupéry attendait la visite du Petit Prince et voulait donc s’y préparer, attendre, espérer. Dans le même, sens un proverbe africain dit : « le meilleur jour de la fête, c’est la veille ». Or nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent, le temps de l’attente pour l’Eglise. Et le mot qui revient par quatre fois dans notre évangile de ce premier dimanche de l’Avent, c’est le mot « Veiller ». Mais celui qui veille, celui qui est de garde, il est debout ; celui qui attend les invités s’agite ; celui qui prépare un examen révise ; celui qui s’apprête à partir en voyage prépare l’itinéraire et son bagage.

Attendre, cela n’a donc rien à voir avec le repos ou le fait de ne rien faire.
Pourtant il y a des croyants qui attendent passivement que Dieu vienne à Noël. C’est si beau, chaque année de jouer les enfants naïfs, de rêver, de faire semblant de croire que Dieu naît comme ça, dans la chaleur, dans la tranquillité, dans l’opulence, dans l’insouciance, dans l’euphorie d’une douce nuit de Noël un peu irréaliste.
Il y a aussi des chrétiens qui attendent passivement que Dieu règle les problèmes de l’humanité, car, croient-ils, c’est à lui Dieu, d’agir. Et ceux-là ne prennent pas position car ils croient, à tort, que le chrétien ne doit pas faire de politique.
Il y en a aussi qui, résignés devant les difficultés, confondent ainsi la douceur de l’Evangile et le manque de courage ; ils ne disent rien car il ne faut pas se faire remarquer. Ils oublient que notre baptême nous engage à lutter contre le mal de toutes ses forces même si cela provoque des tensions.

Attendre, oui, c’est une attitude dynamique ; et pourtant il y en a qui croient qu’ils ont la vérité et sont déjà sur le bon chemin sans effort ni volonté de leur part.
Avoir de telles attitudes risque bien de faire de leur vie de croyant un bain de tiédeur, de transformer l’attente chrétienne en un sommeil tranquille, de rendre fade tout ce qui touche à la foi au Christ, d’utiliser l’Evangile comme un paravent qui justifie toutes les paresses, les situations intolérables et les compromissions.


Or attendre, comme le dit le prophète Joël, c’est l’attitude du guetteur qui hurle à pleine bouche : « ne dormez pas ! » Oui, ne dormez pas, sinon jamais le Christ ne sera présent au monde, jamais le Royaume de Dieu ne sera réalité. Attendre en ce temps de l’Avent, c’est donc l’attitude de celui qui n’hésite pas à se jeter dans la mêlée pour hâter la venue d’un monde plus juste. Attendre le jour où le Christ va revenir, c’est se dépêcher vers celui qui est en difficulté, c’est prendre le temps d’écouter celui qui a besoin de vider son sac ou qui en a trop gros sur le cœur, c’est accepter de donner au moins un peu de son superflu pour celui qui n’a même pas le minimum nécessaire.
Attendre le jour du Christ, c’est maintenir, à travers les difficultés du « vivre ensemble », l’idée de bienveillance, l’idée que l’autre, quel qu’il soit, est mon frère. Attendre, c’est risquer une parole engagée, une parole de témoin, une parole de juste et refuser la parole qui condamne globalement tout un groupe sans distinction.
Attendre, c’est préparer ; c’est donc briser sans répit tout ce qui emprisonne l’être humain.


Attendre, attendre le Christ c’est se mettre en situation d’Avent en livrant en chacune de nos vies une lutte sans merci contre toutes les graines de péché qui germent, s’enracinent et ne demandent qu’à grandir en chacun de nous.
En fait, attendre le Christ en vérité, c’est me livrer totalement à la lumière de l’Evangile, c’est me tourner vers Jésus le Christ et laisser sa Parole s’épanouir en moi et me transformer.
Attendre, c’est aussi être prêt à accueillir l’imprévu. Le peuple juif attendait un Messie, roi, prophète et grand prêtre… et c’est un enfant pauvre, un homme à la parole originale libératrice et forte qui arrive.
Aujourd’hui, attendre c’est accueillir et ainsi faire Eglise ; accueillir l’étranger dans nos communautés, mais aussi les jeunes et une musique inhabituelle. Attendre, c’est accueillir pour un baptême ou un mariage ceux que l’on ne voit pas bien souvent à l’église, accueillir une famille en deuil et témoigner de l’espérance chrétienne.

C’est ainsi qu’il nous faut attendre Noël, dans une attente active.
A force d’attendre ainsi le jour de Dieu, un matin du monde notre prière sera exaucée ; cette prière, elle dit : « Notre Père, que ton règne vienne ». Et ce jour-là, on pourra, j’espère, dire de moi, dire de vous : « Heureux es-tu, heureux êtes-vous ».
Alors d’ici Noël, avec le Petit Prince, « Habillez-vous le cœur ».

Père Pierre Tézenas,
curé de la paroisse Saint Thomas à Clermont.

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Le voyage du pape en Turquie peut-il resserrer les liens entre catholiques et orthodoxes ?

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Le voyage du pape en Turquie peut-il resserrer les liens entre catholiques et orthodoxes ?

À partir du vendredi 28 novembre et pendant trois jours, le pape François se déplace à Istanbul, en Turquie. Une visite destinée à renforcer les échanges théologiques entre catholicisme et orthodoxie, mais qui intervient dans un contexte géopolitique particulier, sur fond de crise identitaire européenne et qui suscite beaucoup d'espoir pour les minorités chrétiennes, à ce jour menacées en Orient.

Pour la quatrième fois depuis le début de son pontificat, François va rencontrer le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée, lors d'une visite officielle à Istanbul en Turquie. Et pour la deuxième fois, une déclaration commune va être signée. Il s'agit de la quinzième rencontre officielle entre Bartholomée et un pape : quatre à l'actif de Jean-Paul II, sept pour Benoît XVI.

Le pape François est le quatrième pape qui, dans la période contemporaine, fait ce chemin, non pas de Damas, mais du Phanar, siège du patriarcat oecuménique de Constantinople. Avant lui, et après les retrouvailles de 1964 à Jérusalem entre Paul VI et Athénagoras, Paul VI visita le Phanar en 1967, puis ce fut le tour de Jean Paul II à Démétrios 1er en 1979, puis de Benoit XVI à Bartholomée en 2006.

Le responsable de la communication de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, Carol Saba, explique qu'il s'agit d'une visite protocolaire, c'est à dire une visite écclésiale « irénique » qui veut, selon la tradition, que le premier voyage à un siège orthodoxe d'un nouveau pape élu soit auprès du primat d'honneur de l'orthodoxie.

Depuis le baiser de paix échangé à Jérusalem par Paul VI et Athénagoras en 1964, les embrassades et les déclarations se suivent et se ressemblent. Aussi, cinquante ans plus tard, l'accolade du pape et du patriarche a-t-elle toujours la même force et le même souffle ? Au-delà de l'évidente beauté du geste, tous les espoirs sont-ils toujours permis quant au rapprochement entre catholiques et orthodoxes ?

La question se pose avec d'autant plus d'acuité que l'ambiance semble s'être rafraîchie du côté du patriarcat de Moscou, poids lourd de l'orthodoxie puisqu'il a pour lui la moitié du peuple orthodoxe. Plus de 150 millions de personnes sur 300 millions dans le monde sont rattachées au patriarcat de Moscou contre 3 millions pour le patriarcat de Constantinople, dont à peine 3000 sur son territoire canonique.

L'épineuse question de la primauté

Parmi les principales causes de désaccord, la question de la primauté est sans doute celle qui empoisonne le plus le dialogue entre Rome, Constantinople et Moscou. Et la pomme de discorde aujourd'hui n'est plus tant entre catholiques et orthodoxes (comme lorsqu'en 2006, Benoît XVI avait suscité le désarroi en abandonnant son titre symbolique de « patriarche d'Occident » : les orthodoxes s'étaient alors demandé si le pape se considérait comme chef de l'Église universelle et se situait donc au-dessus des patriarches d'Orient... ) qu'à l'intérieur même du monde orthodoxe, entre patriarcat de Moscou et de Constantinople.

Bartholomée en tant que patriarche oecuménique de Constantinople porte le titre de « primat d'honneur », un titre honorifique qui lui confère une place d'interlocuteur de taille pour le Saint-Siège mais qui est contesté par le patriarcat de Moscou. En 2006, Hilarion Alfeyev avait ainsi expliqué la position du patriarcat de Moscou : « Dans la tradition orthodoxe, la communion avec le siège de Constantinople n’a jamais été perçue comme une condition obligatoire de catholicité à la façon dont l’était, pour les Églises d'Occident, la communion avec le siège de Rome. Le modèle ecclésiologique de l’Église orthodoxe est fondamentalement différent du modèle catholique romain, et le patriarche de Constantinople n’a jamais joué dans l’Église orthodoxe le rôle que joue l’évêque de Rome dans l’Église catholique. »

Autrement dit, Moscou ne veut pas que Bartholomée soit considéré comme le pape des orthodoxes. Une position qu'il n'a depuis cessé de confirmer.

MARIE-LUCILE KUBACKI

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La Paix, un combat de chaque jour en République Centrafricaine

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La Paix, un combat de chaque jour en République Centrafricaine

Témoignage d’André NGAMI habitant d’un village au Nord de Bangui

« Je vis dans un village situé au Nord de Bangui. Dans ce village, nous vivons l'entrée et la sortie de toutes les bandes armées. C'est un lieu aussi où chrétiens et musulmans nous vivons ensemble. C'est un lieu de pâturage pour les troupeaux de bœufs, et on trouve aussi des cultivateurs. Ceux qui amènent de très loin les troupeaux pour la vente à Bangui, ce sont les « Peuls ». Ils sont du Nord, ils sont musulmans. Les cultivateurs, eux, sont des bantous, qui restent au village. Ils sont chrétiens.

Mais la crise militaro-politique que le pays a connu a fait que la cohabitation entre les deux communautés devienne très difficile. La communauté musulmane était faite d'hommes qui s'étaient installés chez nous depuis des années. D'autres étaient mariés avec des femmes du village, devenues musulmanes. Au temps de la rébellion Seleka de 2013, un colonel nous avait protégés tous contre ses compagnons mercenaires : il était né au village, et sa maman était d'une famille chrétienne, nous avons été épargnés.

Avec la deuxième rébellion Antibalaka de 2014, les musulmans ont été obligés de quitter le village. Les rebelles venant de loin, ils ne voulaient rien savoir des relations qui existaient entre nous. Le danger approchant, les voisins les ont aidé à fuir dans la brousse. Malheureusement leurs maisons ont été détruites après.

Moi, je suis chef de chœur et artiste musicien. Avant cette crise, on chantait ensemble avec les musulmans qui faisaient partie de notre groupe : Hissène et Mahamat étaient chanteurs, Ibrahim le leader, à la guitare solo, André, à la basse, Dieu-béni, à la batterie, Paul. Notre groupe animait les fêtes des villages, des concerts, ou des tournées à plusieurs centaines de kilomètres pour les fêtes de l'indépendance. En septembre 2013, nous avions enregistré ensemble notre premier album de 7 titres. L'époque heureuse !

Malheureusement cette crise nous a séparés. Nous ne pouvions plus répéter comme dans le passé. Mais une chose est sûre, là où ils sont, nous gardons toujours notre lien d'amitié. Même si on ne se voit pas de face, nous sommes de cœur. On s'appelle au téléphone pour témoigner notre solidarité les uns des autres.

Pour éviter des conflits avec les gens qui ne veulent pas que moi, en tant que chrétien, et mes amis musulmans, puissent être ensemble, je suis obligé de ne pas prononcer leurs prénoms d'origine au téléphone. S'ils m'appellent et que je suis dans le bus, prononcer un prénom musulman peut me mettre en danger avec des hommes de la rébellion. Même si cela me fait beaucoup de souci, je suis obligé, en commun accord avec eux, de trouver un autre prénom pour eux (par exemple des surnoms de footballeurs internationaux) afin de pouvoir garder notre amitié. C'est très dur.

Pourtant, ceux-là n'ont rien à voir avec cette crise, mais ils payent quand même à la place des autres. Et moi aussi, je paye. Mon lien avec eux peut à tout moment m'être fatal.

A cause des politiciens, la cohésion est mise à mal. C'est pourquoi en dépit de cette situation, nous avions la ferme volonté d'être ensemble, et d’œuvrer pour qu’un jour l'amitié finisse par triompher. Et nous croyons en cela.

C'est pourquoi, après la formation « Vers la Citoyenneté par le chemin de la Paix » avec l'aide de Caritas-France, pour moi et 50 autres multiplicateurs, j'ai commencé à rencontrer les chefs et les notables de chez moi. Avec leur permission, j'ai sillonné à pied les villages voisins sur le fameux « Axe Nord », la route de toutes les rébellions. Nous avons parlé semaine après semaine, de la « Citoyenneté par le Chemin de la Paix ». Je suis très touché parce que tous ont accepté et sont très contents de cette rencontre. Six chefs nous ont reçus dans leurs assemblées de villages. Ils ont témoigné : « La paix n'est possible que lorsque chaque centrafricain se rend compte, accepte de cesser avec les divisions, les vengeances. Et qu'ils se pardonnent ». Ces chefs n'ont aucun moyen en armes, ni en budget ; parmi les centaines d'ONG et Organisations Internationales, aucune ne s'est arrêtée chez eux. Ils ne peuvent compter que sur la prise de conscience de chaque centrafricain. Notre visite était la première depuis deux ans ! Et nous, sans autre moyen que notre message, nous avons laissé sur place des comités de Citoyenneté qui continuent l'action dans ces villages.

Notre seule arme, c'est notre voix, notre guitare, pour faire comprendre aux autres que la réconciliation est possible. Car nous allons chanter, et véhiculer les messages de paix. Il y a quelques jours, nous avons enregistré quatre titres de l'album « Prise de Conscience ». Dans le studio audio, la prise de son a été faite sans nos amis Ibrahim, Mahamat et Hissène, parce qu'ils sont réfugiés internes. Et comme musiciens ça nous fait tous de la peine. Mais nous espérons réaliser le clip visuel, ensemble, mais il nous faut trouver un lieu de tournage où ils puissent accéder sans risques, et rentrer dans leur camp sains et saufs. »

Bangui, dimanche 30 novembre 2014

Témoignage d’André NGAMI à l’occasion d’une vidéo conférence organisée par ATD Quart Monde

Evangile du dimanche 7 décembre 2014, deuxième dimanche de l’Avent

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Evangile du dimanche 7 décembre 2014, deuxième dimanche de l’Avent

Marc 1,1-18

« Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.
Il est écrit dans Isaïe, le prophète :
Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert.
Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.

Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui,
et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ;
il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ;
je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous b
aptisera dans l’Esprit Saint. »

« Commencement… »

Ce sont les premiers mots de l’Evangile de Marc en ce deuxième dimanche de l’Avent.

Le commencement c’est l’inattendu, la nouveauté…. un surgissement !

Une voix crie dans le désert « Préparez le chemin du Seigneur » !

Le désert est ce lieu hostile, de la soif, de la faim, du froid ou de la chaleur torride !

Le désert c’est le lieu du silence, de l’absence et du manque !

C’est là justement, au désert, que tout « commence » !

Dieu vient parler à son peuple et il est venu lui parler « au cœur » !

Alors que les pharisiens et les scribes avaient enfermé la loi dans des règles inaccessibles pour la plupart des gens : les petits, les sans grade ou sans fortune. Dieu se donne gratuitement à qui veut bien lui ouvrir son cœur !

Jean le Baptiste offrait un baptême pour le « pardon des péchés » ! Le péché : ce mot n’a pas d’abord un sens moral : c’est la condition humaine dans sa plus grande fragilité qui l’éloigne de Dieu et du pardon !

Alors qu’à l’époque seul le grand prêtre pouvait donner ce pardon le jour du « Yom Kippour » aux hommes « choisis », ceux qui s’étaient acquittés de leurs charges au temple de Jérusalem, voici que désormais ce pardon est donné gratuitement dans le désert à tous ceux qui désirent se « convertir », c’est-à-dire « revenir à l’essentiel » : vivre dans l’Amour, la Paix et la Justice !

Il leur faut pour cela se libérer de ses entraves : le superflu, l’accessoire, le bruit et les idoles !

L’Evangile est une « Bonne Nouvelle » : « Bienheureux les pauvres, les doux, les miséricordieux… ceux qui ont faim et soif de la justice… » L’Evangile est « Bonne Nouvelle » pour tous les hommes, à commencer par les pauvres et les exclus !

Le désert est ce lieu des « commencements » : pour Abraham, Moïse, Elie… et aussi pour Jésus où après quarante jours au désert il sera « tenté par le diable » !

Nous préparer à Noël dans ce temps de l’Avent, c’est accueillir ce « commencement », cette extraordinaire nouveauté de la venue de Dieu parmi les hommes : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice… » (Psaume 84)

Denis Chautard

Dernier A-DIEU à Marc Pellet ce vendredi 5 décembre à la Collégiale de Vernon

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Dernier A-DIEU à Marc Pellet ce vendredi 5 décembre à la Collégiale de Vernon

Nous étions nombreux ce matin à la Collégiale de Vernon pour accompagner Marc vers sa « dernière demeure ».

Marc est né le 22 mars 1960 à Nice d’un papa Niçois et d’une maman réfugiée Hongroise. Il est l’ainé de quatre frères. Avec Odile ils ont eu quatre enfants : Martin, Emeric, Clothilde et Louis. Il est décédé à Vernon le samedi 29 novembre 2014 à 8 heures du matin.

Marc était un sportif, amoureux de la nature, un passionné de la vie et passionné d’aventure. Il aimait la montagne et les défis : nuits à la « belle étoile », « opérations survie ». Par son métier d’ingénieur il s’est lancé dans l’exploit de la fusée Ariane. Il a vécu plusieurs mois à Kourou (Guyane).

C’était un chrétien profondément enraciné dans sa foi qu’il a exprimée dans de nombreux groupes : l’aumônerie étudiante (au temps de ses études), le « chemin neuf », l’aumônerie scolaire, la paroisse de Vernon… et le pèlerinage « Cancer Espérance » tout dernièrement à Lourdes. Il a lutté jusqu’au bout contre la maladie en restant « debout » avec un courage incroyable. Il n’a jamais envisagé de mourir mais toujours de guérir ! C’était un « vivant » !

Voici le message qu’il a adressé depuis Lourdes le samedi 20 septembre dernier à plusieurs de ses amis :

« J'ai reçu cet après-midi, dans la basilique Saint-Pie X de Lourdes, le sacrement d'onction des malades. Ça a été pour moi un moment d'une grande intensité émotionnelle et spirituelle. Et, plus généralement, cette semaine que j'ai passée à Lourdes, organisée par l'association LCE (Lourdes Cancer Espérance) et réunissant environ 5000 pèlerins (malades et accompagnants) de toute la France, m'aura apporté une profusion de joies et de grâces. Je repars avec une énergie intérieure et un désir de continuer le combat qui me donnent toute confiance en l'avenir.
Le thème du pèlerinage était justement "Choisis la Vie", une exhortation divine tirée du livre du Deutéronome.
Je vous embrasse et vous remercie pour toute la sollicitude, l'aide et le soutien que vous m'apportez dans cette épreuve que je traverse.
Tout comme l'onction que j'ai reçue cet après-midi, ils sont la manifestation de la présence active et réelle de Jésus-Christ dans ma vie.
Merci à vous, merci à Lui.
Je vous embrasse à nouv
eau.
Marc »

Alors que sa maladie l’handicapait lourdement (sa capacité respiratoire était déjà fortement réduite), Marc faisait des projets : Noël en famille à Barcelonnette ! Il avait participé au premier cours d’Hébreu à Vernon ce mardi 5 novembre dernier. Ce même 5 novembre, Marc a été le premier a répondre spontanément à « l’appel à l’aide » que j’ai adressé à une centaine d’amis de Vernon et de la région pour Olamide (un réfugié Nigérian) qui devait quitter son foyer de Migrants vendredi 7 novembre 2014. Olamide a été accueilli chez Marc le 7 novembre. Il y est resté jusqu’au lendemain de son décès le dimanche 30 novembre. Voici ce qu’a écrit Martin, le fils aîné de Marc, au sujet de cet accueil : « Je suis certain que mon père a vécu l'accueil d'Olamide comme une bénédiction et un cadeau. »

MERCI Marc et A-DIEU Marc

Ton frère, Denis

Flash mob exceptionnel au Centre Commercial Beaugrenelle à Paris en Octobre 2014

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Flash mob exceptionnel au Centre Commercial Beaugrenelle à Paris en Octobre 2014

Pour célébrer l'émission PRODIGES, qui sera diffusée au cours du mois de décembre, France 2 crée l'événement et a organisé un flashmob exceptionnel au Centre Commercial de Beaugrenelle, à Paris en octobre 2014.
PRODIGES est la première émission à révéler les jeunes talents du classique dans trois catégories : danse, musique et chant.


Evangile du 8 décembre 2014, Fête de l’Immaculée Conception

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Evangile du 8 décembre 2014, Fête de l’Immaculée Conception

La venue d'un roi sauveur est attendue du peuple juif et promise par Dieu. C'est Marie, la fiancée de Joseph, qui a été choisie pour lui donner naissance. Elle l'appellera Jésus. Une nativité qui rappelle la Genèse.

Réalisateur : Michel FARIN, CFRT France 2

Les artistes africains se mobilisent contre le virus Ebola

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Les artistes africains se mobilisent contre le virus Ebola

Le Virus Ebola continue de faire des victimes : un dixième médecin est mort dimanche en Sierra Leone, après avoir contracté le virus Ebola.

Le médecin cubain, Dr Felix Baez Sarria, atteint par Ebola a de son côté, regagné son pays samedi, après avoir été déclaré complètement guéri par les Hôpitaux universitaires de Genève en Suisse où il était soigné depuis le 21 novembre. Visiblement en bonne forme et souriant, le médecin été accueilli à sa sortie de l'avion par le ministre de la Santé publique Roberto Morales. Le Dr Felix Baez Sarria, faisait partie des 165 soignants cubains déployés en Sierra Leone pour enrayer la progression du virus de fièvre hémorragique qui a provoqué 6.113 décès en moins d'un an, en Afrique de l'ouest, selon un bilan publié jeudi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L'Union africaine a annoncé mercredi dernier, à Lagos au Nigéria, l'envoi de 250 soignants nigérians dans les pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés par Ebola et a lancé une nouvelle collecte de fonds pour lutter contre l'épidémie. Des volontaires provenant d'autres pays africains devraient emboîter le pas aux Nigérians au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, dans le cadre de la mission de l'Union Africaine de lutte contre l'épidémie.

Un collectif de musiciens africains s'est également réuni pour enregistrer une chanson afin de mobiliser le plus grand nombre de personnes dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola dans les pays touchés. La campagne intitulé "Africa Stop Ebola" est interprétée par les chanteurs Tiken Jah Fakoly, Amadou & Mariam, Salif Keita, Oumou Sangaré, Kandia Kora, Mory Kanté, Sia Tolno, Barbara Kanam et les rappeurs Didier Awadi, Marcus de Banlieuz’art et Mokobé. Cette chanson s'adresse directement aux citoyens et les informe de ce qu'ils peuvent faire pour se protéger et aider à stopper la propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Le collectif d’artistes #AfricaStopEbola# soutient notamment l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) dans sa lutte contre le virus. Pour l’artiste musicien Tiken Jah Fakoly « En tant qu’artistes, les gens nous écoutent. Il ne faut ni céder à la panique, ni stigmatiser l’Afrique ». « Cette chanson a été faite avec le cœur, car Ebola nous concerne tous, a ajouté Mokobé. Elle peut contribuer au fait que l’on prenne cette épidémie au sérieux. »

Le collectif a décidé de reverser les bénéfices générés par le téléchargement du titre à Médecins Sans Frontières pour soutenir ces actions sur le terrain. Sur chaque téléchargement, Médecins Sans Frontières recevra 20 centimes, soit la totalité des bénéfices moins les coûts de production de la chanson. En marge de la diffusion de cette chanson, des actions de sensibilisation seront également menées dans les pays touchés par l’épidémie d’Ebola en partenariat avec Médecins Sans Frontières. Les artistes chantent en français et dans les langues vernaculaires des régions africaines concernées, pour s'assurer que le message soit entendu, le plus largement possible.

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Méditation pour le 2ème jeudi de l'Avent

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Méditation pour le 2ème jeudi de l'Avent

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11, 11-15

« En ce temps-là,
Jésus déclarait aux foules :
« Amen, je vous le dis :
Parmi ceux qui sont nés d’une femme,
personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ;
et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux
est plus grand que lui.
Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent,
le royaume des Cieux subit la violence,
et des violents cherchent à s’en emparer.
Tous les Prophètes, ainsi que la Loi,
ont prophétisé jusqu’à Jean.
Et, si vous voulez bien comprendre,
c’est lui, le prophète Élie qui doit venir.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

Des classements entre petits et grands, de la violence… Bref sur 4 malheureux versets d’Évangile, nous trébuchons déjà deux fois. Encore heureux que la péricope ne soit pas plus longue ! Voilà bien l’évangile qui dérange. Sans doute fallait-il qu'on manque d’évangile sur le Baptiste pour vouloir absolument nous servir celui-ci aujourd’hui.

Dites-moi vous croyez vraiment que Dieu s’amuse là-haut à aligner les hommes et les femmes en petits et grands, plus petits et plus grands… et nous qui espérions qu’enfin serait abolie cette manière plus que déplaisante de classer les personnes. Nous avions déjà une belle espérance d’une nouvelle manière de faire avec la règle de Benoît qui refuse de classer les moines selon leurs mérites, et les classe selon leur entrée. Point. On n’évalue pas, on ne pèse pas. Tu es entré avant donc tu es plus ancien dans la voie monastique, tu as telle place dans le rang des moines…ou des moniales. C’est tout, on ne te dit pas que tu es meilleur ou moins bon pour autant.

Alors cet évangile… avec des plus grands et des plus petits que Jean… Et bien, oui, st Benoît l’a bien lu. Si Jésus parle de plus grand ou de plus petit ici, ce n’est pas pour évaluer un poids de mérites.. mais simplement noter un événement, un avènement qui marque une totale nouveauté. Jean se situe à la charnière d’un monde, il est le dernier de la génération des précurseurs, celui qui a pointé du doigt le Messie. Et ses disciples qui le quitteront pour suivre Jésus vivent l’avènement d’une ère nouvelle. Les grands et petits ici marquent simplement l’échelle du temps. Avec Jésus, une nouveauté inouïe est entrée en notre monde, quelque chose a définitivement basculé. Rien ne sera plus comme avant… Comment allons-nous inscrire cette nouveauté en notre vie ? comment l’Évangile lorsqu’il entre dans nos vies les bouscule-t-il ? Sommes-nous prêts encore et toujours à quitter le légalisme du monde ancien, pour accueillir l’humain Jésus, dont la vie nous dit Dieu ?

Voyons l’autre grincement : Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent,
le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer… Allez si on prenait plutôt deux fois l’évangile d’hier, avec Jésus doux et humble de cœur qui nous invite… cela n’irait-il pas mieux ? Bon que veut dire ce verset, comment le comprendre ? Tout d’abord je note qu’il vaut mieux ne pas faire ce que spontanément on a tendance à faire : mélanger tous les évangiles… alors avec Luc on pense de suite que c’est une invitation à la lutte spirituelle nécessaire pour se convertir, et passer par la porte étroite… oui, il faut des efforts pour entrer dans le Royaume. Avec ce passage de Matthieu il me semble qu’on est dans une autre réalité : notons que la violence dont il est question date non point des origines mais depuis les jours de Jean le Baptiste. Alors qu’est-ce que cette violence ? les jours de Jean, ce sont ceux depuis lesquels Jésus a été pointé du doigt comme le Messie. Depuis que Jésus a commencé à annoncer le Royaume, il s’est trouvé au cœur de contradictions, on a cherché à le faire taire, et on finira par le supprimer, ni plus ni moins.

Dans la douceur des chants de Noël, des bougies et de l’ambiance du coin du feu… on court le risque d’oublier que la nouveauté radicale apportée par Jésus, dérange, et que dès le début certains ont voulu l’anéantir pour cette raison. C’est ce que Matthieu tentera de dire d’une autre façon lorsqu’il racontera le massacre de tous les innocents pour être bien certain de ne pas louper Jésus. Alors oui, préparons-nous à célébrer la venue du Seigneur en nos cœurs, en acceptant ce que cela peut coûter comme dérangement. Car il nous faudra avec lui, mettre le pauvre, le petit sur le devant de la scène, et en prendre soin, comme l’annonçait déjà Isaïe : Le pauvre et le petit cherchent de l’eau et il n’y en a pas : moi le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas.

S'il y a bel et bien une place à choisir sur la ligne du temps, il y a une option pour les pauvres qui lui est intimement liée, qui lui est radicalement indissociable. Il s’agit de la vivre à la suite de Jésus, doux et humble de cœur, dans la violence des pacifiques.

Thérèse Marie DUPAGNE, Moniale et Prieure Bénédictine

Monastère Notre Dame d’Hurtebise (Ardennes Belges)

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Les diocèses solidaires des chrétiens d’Orient

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Les diocèses solidaires des chrétiens d’Orient

Prière, partage, don : tous les diocèses sont mobilisés pour apporter leur soutien aux chrétiens d’Orient et s’engager fraternellement.

« Que pouvons-nous faire ? Il y a la prière ! Pleurer avec ceux qui pleurent, être dans l’intercession. Je constate que nos communautés, nos paroisses, nos mouvements sont dans cette prière (…). Très concrètement, avec tous nos frères chrétiens d’Orient présents à nos côtés (…), nous pouvons ensemble être habités par cette prière de solidarité, d’intercession, d’espérance pour la paix », indique Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence dans son message vidéo publié à la mi-octobre. Un appel et une intention de prière largement relayés dans les diocèses.

En Une du site du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, un cartouche rouge propose un « parrainage spirituel » entre les familles du diocèse et celles d’Irak. Il suffit de s’inscrire par mail. Et s’engager à prier personnellement une dizaine de chapelet chaque jour à l’intention d’un chrétien irakien dont le nom est communiqué après l’inscription et d’essayer de prendre un temps de jeûne, alimentaire ou autre, chaque semaine. « L’idée est venue de la communauté chaldéenne, environ 50 familles, installée progressivement à Pau depuis 10 ans. Elle nous communique le nom des personnes à porter dans la prière. Nous essayons de mettre en lien des mères de familles qui prient pour d’autres mères, des jeunes pour des jeunes, etc. », précise Guillaume d’Alançon, délégué épiscopal Famille et vie. 45 familles basquo-béarnaises de tous âges et toutes sensibilités participent aujourd’hui à ce parrainage. Toutes reçoivent une revue de presse sur les évènements en Irak qui maintient les consciences éveillées et crée du lien.

Car avant d’agir, il faut comprendre, connaître, rencontrer, prendre conscience des situations et des drames. Ici et là, des conférences par des membres de l’Oeuvre d’Orient et autres temps d’échanges permettent à tous de s’informer. Comme à Toulon, où plus de 500 personnes se sont rassemblées, le 8 novembre, place de la liberté, pour écouter les témoignages de Joseph Fadelle, Taghreed Raho, d’un représentant de SOS Chrétiens d’Orient, d’un bénévole de l’AED. Une jeune Syrienne a lu une lettre ouverte et interpellé les élus locaux présents. « Ce fut une journée intense et féconde de réflexions, de fraternité, de prières et de paroles de vérité. L’impulsion a été donnée », assure Marie Foliot, de l’équipe d’organisation.

Des amitiés sont nées du fond des cœurs

La veille, à Nantes, plus 400 personnes, dont une trentaine de familles irakiennes, se rencontraient lors un dîner solidaire, entre plats typiquement irakiens, musiques traditionnelles et témoignages. Suivi le lendemain par une messe célébrée selon le rite chaldéen et une veillée de sensibilisation. « Les familles irakiennes ont confectionné elles-mêmes les desserts. Elles ont toutes des proches, restés en Irak. Nous avons reçu des nouvelles récentes des besoins des réfugiés et voyagé au cœur de la souffrance. C’était intense, avec une émotion vraiment palpable. Au cours du dîner, des amitiés sont nées du fond des cœurs », confie Sophie Nouaille, responsable du service communication du diocèse de Nantes. Depuis, la démarche se poursuit. Nombreux sont les diocésains à apporter une aide concrète en rejoignant le CCARCO ou en proposant directement d’ouvrir leur maison, d’accueillir des réfugiés pour la fête de Noël et partager avec eux un nouveau repas de fête.

« Prier, c’est l’essentiel ! C’est ce qui est le plus demandé par les Irakiens », insiste Anne Lorne de l’équipe du jumelage Lyon-Mossoul. Les actions menées dans le cadre de ce jumelage spirituel et fraternel sont très nombreuses. Le site, créé pour l’occasion, collecte même les idées des diocésains ! Toutes n’ont qu’un but : « incarner le soutien pour nos frères chrétiens d’Orient, leur dire qu’on ne les oublie pas et que l’on prie avec eux », poursuit Anne Lorne. Les 6 et 7 décembre, une délégation de 80 personnes emmenée par le Card. Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, s’est rendue à Erbil aux cœurs des camps pour rencontrer les chrétiens déplacés. Au même moment à Lyon, dans le cadre de la « Fête des Lumières », des cartes postales « Merci Marie ! », en hommage à tous ceux qui sont restés en Irak, ont été éditées. Enfin, plus de 40 000 signets du Notre-Père en araméen circulent dans tout le diocèse. Après le financement d’une ambulance en octobre, c’est aujourd’hui pour un immense projet de réhabilitation d’un immeuble et la création de 500 logements pour plus de 2500 personnes dans le quartier de Nkawä d’Erbil que les diocésains sont sollicités. Tous ont rendez-vous le 17 décembre au sanctuaire de Saint-Bonaventure pour un concert officiel de Vox Laudis, action phare du jumelage.

CCARCO, plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient

Né le 29 octobre dernier, le Comité Catholique d’Accueil des Réfugiés Chrétiens d’Orient (CCARCO) est une plateforme de concertation, qui réunit neuf œuvres caritatives et soutient l’accompagnement social et humain des demandeurs d’asile et réfugiés irakiens et syriens. Le CCARCO reçoit les demandes et les propositions d’aides, en essayant de les mettre en correspondance. Il s’agit de s’assurer que tous les réfugiés soient bien entourés et bénéficient de l’aide nécessaire pour toutes les démarches administratives, l’apprentissage du français, recherche d’un logement, etc.

Florence de Maistre

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Pourquoi la crèche déchaîne les passions ?

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Pourquoi la crèche déchaîne les passions ?

C'est désormais le marronnier de l'hiver. Chaque année, dès le début de l'Avent, une affaire de crèche défraie la chronique. L’an dernier, un usager de la SNCF s’en était pris aux santons installés par les cheminots à la gare de Villefranche-de-Rouergue. Aujourd'hui, la polémique a eu pour théâtre le hall du conseil général de Vendée, où une crèche est installée pour Noël depuis 1988. Mais pourquoi de tels débats ? Voici (au moins) cinq raisons.

1. Parce que c'est un symbole culturel

Pour Bruno Retailleau, le patron de la Vendée, « le symbole de la crèche dépasse le symbole religieux. La crèche fait partie d’un patrimoine commun qui nous rassemble, bien au-delà des convictions des uns et des autres. Les racines chrétiennes de la France ne sont pas un postulat de la foi. Elles sont un constat de la réalité. Réalité culturelle, tant nos artistes et nos artisans ont puisé leur inspiration dans l’univers de Noël. Réalité sociale également, avec cette fête du rassemblement par excellence où se tissent, dans l’unité des familles, l’unité nationale et la grande unité de la grande famille humaine. »

2. Parce que la crèche a la puissance iconique d'une longue tradition.

Selon le psychanalyste Jacques Arènes, interviewé par Jean Mercier dans le dernier numéro de La Vie, l’émotion du « Touche pas à ma crèche » s’explique par la puissance iconique de cette longue tradition : « Les militants laïques sont dérangés par cette image de la Sainte Famille qui sanctifie un modèle idéal. Ils en font de l’idéologie, alors que le Français moyen est touché par ce symbole à un niveau très profond, qui est le désir d’enfant.

Noël reste, même dans un monde déchristianisé, le symbole de la seule utopie qui reste, une fois que les utopies politiques et économiques ont disparu : celle d’avoir un enfant… Quand les gens racontent la naissance de leur enfant, ils parlent de quelque chose qui est sacré.

L’enfant est devenu “la” valeur par excellence, le refuge ultime de l’innocence, même si c’est un fantasme. Là où, jadis, le crime impardonnable était le parricide, maintenant c’est la pédophilie. Le petit Jésus sur sa paille signifie donc que l’enfant est celui qui apporte le salut dans un monde désenchanté, ce que disait la philosophe Hannah Arendt en affirmant que toute naissance est le renouvellement du monde. » Cela ne fait donc plus de doute : les laïcistes ont sous-estimé la capacité du petit Jésus à faire de la résistance dans le subconscient sociétal.

3. Parce que ce n'est pas un symbole culturel

« (...) Dans toute cette histoire, c’est le juge administratif qui a raison, estime François Miclo sur le site Tak. Il ne fait qu’appliquer la loi de Séparation. Mieux encore : il restitue le catholicisme dans ses droits. En expulsant les crèches des locaux administratifs où certains édiles croient bon les exposer, le juge administratif aura plus fait pour la foi en Jésus-Christ que tous ceux qui s’érigent en défenseurs intransigeants de l’identité chrétienne de la France. Cela mérite quelques mots d’explication.

Que nous dit une crèche ? Elle nous dit que Dieu s’est fait homme et qu’il est venu habiter parmi nous. Elle remplit, au sens où l’entend Jean-Luc Marion, une fonction icônique : elle renvoie celui qui la regarde et la vénère au mystère de l’Incarnation. Elle est une théologie, à elle seule. Si, maintenant, l’on prétend, comme le font certains, que la représentation de la Nativité n’est pas « cultuelle », mais « culturelle », alors l’icône n’est plus qu’une idole. Et voilà que les chantres des « racines chrétiennes de la France » se transforment soudain en ce qu’ils exècrent : des adorateurs du veau d’or…

Profanateurs et idolâtres, tels sont ceux qui prétendent que la crèche n’est qu’une tradition populaire et qu’elle fait partie du « décorum ». Profanateurs et idolâtres, tels sont ceux qui exposent des représentations de la Nativité dans des édifices publics, au titre que tout cela est« culturel ».»

Un avis que partage Jean-Louis Schlegel pour qui « La Libre Pensée (association qui a porté plainte aurpès du tribunal administratif, ndlr) vole au secours de la foi ». Il écrit sur le site Fait Religieux : « Là est précisément le paradoxe : la Libre pensée, qui a gardé la mémoire des anciens combats, rappelle à nos contemporains amnésiques, indifférents au sens religieux de la crèche, qu'il s'agit bien d'un « signe » ou d'un « emblème religieux », le signe en l'occurrence d'un point central de la foi chrétienne : dans la crèche est né un certain Jésus, que la foi chrétienne vénère comme le Fils de Dieu. »

3. Parce que la Libre Pensée a une vision très particulière du concept de laïcité

C'est ce que relate Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de La Vie dans un billet sur le sujet : « La crèche installée par le conseil général de Vendée est-elle contraire aux règles de la laïcité ? Depuis plusieurs jours, la polémique n’a cessé d’enfler... Personne ne s’est donné la peine de savoir ce qu’est et ce que veut la Libre Pensée, à l’origine de l’affaire. Or ce n’est pas n’importe quelle association. Il suffit de lire ses statuts, en particulier l’article 2, pour voir qu’il s’agit d’une bande d’allumés voulant tout simplement éradiquer les religions, regardées « comme les pires obstacles à l’émancipation de la pensée. » »

La laïcité n’est pas l’étouffement de la religion. On se sent obligé de le rappeler, parce que parfois on a du mal à s’en souvenir, à force ! Elle n’est pas même l’interdiction de la religion dans l’espace public, la privatisation de la croyance. En aucun cas. Ce n’est ni l’esprit ni la lettre de la loi de 1905. Elle est un principe de liberté des consciences, garantie par la séparation entre l’Eglise et l’Etat, par la neutralité de l’Etat. »

4. Parce que la crèche est instrumentalisée de toute part

« Malheureux Robert Ménard ! Malheureuse association dite de la Libre Pensée, lance le blogueur Koz. Par vos actions polémiques, vous troublez inutilement la quiétude de ce monde. Robert Ménard, qui croit nécessaire d’aller, contre l’opposition d’une partie de la municipalité et de sa population, au milieu de manifestations de réprobation, inaugurer une crèche au coeur même de sa mairie. Association de la Libre Pensée, qui croit utile d’aller poursuivre un Conseil Général pour une crèche qui perdurait sans heurts depuis plus d’un quart de siècle. Malheureux, vous qui, d’un extrême à l’autre, livrez une bataille de la crèche ! Vous qui instrumentalisez la crèche et contraignez la population à soudainement prendre parti, et prendre parti sur la base de chacune de vos positions aussi stériles et fausses l’une que l’autre ! »

Et d'ajouter : « Les uns comme les autres, entendez ce cri qui monte du coeur de la France : nous brisez pas les noix et rendez-nous le Petit Jésus ! »

LAURENCE DESJOYAUX

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